The Silmarillion

A few years ago, my sister offered me The Silmarillion, one of the three milestone books written by J.R.R. Tolkien about The Middle Earth legends (the two others being The Hobbit and The Lord of the Rings). During all these years, I’ve been picking up here and there chapters from this book, which makes me believe I had certainly read the whole thing in the end. However, I had never read it straight from the beginning to the end, as I would do for a more traditional book. Perhaps because of the reputation of the Silmarillion as being closer to a compilation of myths and legends, spanning quite a few centuries and not focusing exclusively on one story and a few characters, I was not tempted at the time to read it the way I just did these last weeks. Indeed, it’s just after I had seen the last Hobbit movie during the Christmas holidays that I decided that it would be quite a good idea to read The Silmarillion the way I would read any other novel. And well, I should have done it before. I think that contrary to some remarks read here and there that this book is notoriously difficult because of its lack of a true core and its plethora of characters, it is on the contrary quite enjoyable. To Tolkien defence, it seems that the Silmarillion was never written in order to being published and it was moreover posthumously released to the public, with Tolkien’s son working on filling gaps between stories that seemed unrelated at first sight.

Anyway, even if it is not a story in the common sense of the term, like The Hobbit or The Lord of The Rings happen to be, The Silmarillion has an amazing quality of its own, being an outstanding collection of myths and legends of the First Age of Middle Earth and Valinor. This is not true that the book lacks a core making it difficult to read. The core lies in the title of the book. It is thus mainly the story of the recovering of the Silmarils by the Noldor, great Elves from Valinor, who came back to Middle-Earth to take the Silmarils back from Melkor Morgoth crown. This quest lasted for a few centuries (fortunately, the Eldar are not far from being immortals, for they have to be slain to taste death – OK their are a few major exceptions I don’t want to detail here). This quest of taking back the most precious jewels of the Earth from the Big Vilain of that time is at the center of the story, and even if it is sometimes a pretext for Tolkien to unveil events not directly linked to the main story, it is never forgotten and it lies quite clearly in the background. And indeed, all the events of the First Age depend on this quest for Silmarils. Anyone who enjoyed the Lord of the Rings or The Hobbit (I am focusing on the books here) should enjoy The Silmarillion a lot. I liked especially the story of Beren and Luthien as well as the story of The Children of Húrin (but a quite depressing story which happened to be developed into an independant book by Tolkiens father – for the material – and son – for the consistency). It seems to me that the events at the end of the First Age would have benefited from a more profound treatment (or should I say a working equivalent to the hours spent on tales such as the one from Beren and Luthien), but I can’t deny that it does not lessen the overall qualities of the book. The Silmarillion is for instance interesting in its depiction of Elves. From wise and near perfect beings in the Hobbit/Lord of the Rings universe, they have lots of flaws in this First Age (at least as far as the Noldor and Sindar kindred are concerned). They kill each other, despise people not from their own lineage and can be corrupted. Well, don’t despair, for some of these elves are good guys (Finrod brother of Galadriel is not far from being the main character of the story for me, despite its too early death…oops sorry for the spoiler). But it is a relief to discover that Elves too have their weaknesses 🙂 .

Only one question remains unanswered : which one is the strongest between a Balrog and a Dragon ? I rooted for Balrogs before reading the book, now I happen to be a Dragon fan. But the truth is we’ll never know for sure, and on the infinite web, the question will divide and haunt fans forever. 😉

Jurassic Park

Jurassic Park, le film, a été mon premier choc cinématographique ! Ce fut la première fois que je sortais d’une salle obscure dans un état de transe. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que ce film me marque durablement – le sujet du film, son côté spectaculaire, la musique de John Williams, mon jeune âge ! J’étais bien sûr fasciné par les dinosaures et l’histoire de la terre dès ma plus tendre enfance, et pendant de longues années, je souhaitais que ma vie future soit celle d’un paléontologue (non, je n’ai pas accompli ce rêve d’enfant). Alors forcément, ce film a eu un impact certain et il a fait de moi le dinosaure que je suis aujourd’hui ! Je m’attendais à ce que la source de ce film ait, à défaut d’un impact, du moins un côté plaisant qui me remplirait d’une douce nostalgie.
Car, 20 ans après avoir vu Jurassic Park pour la première fois, j’ai enfin l’occasion de comparer le film et le roman du même nom à partir duquel la substantifique moelle du film fut tirée, roman écrit par Michael Crichton (mon premier Crichton aussi). Mais là, patatras, tout s’est écroulé, point de nostalgie, point de béatitude. Il faut bien le dire, Jurassic Park, le livre, a été mon dernier choc littéraire, mais alors dans le mauvais sens du terme ! Je crois bien ne pas avoir lu de roman aussi mauvais depuis de très nombreuses années ! Je ne sais même pas par où commencer les critiques !
Peut-être que la première chose qui me vient à l’esprit avec le recul (une dizaine de jours de recul), c’est le manque total d’empathie de la part des protagonistes. Je pourrais insister sur le manque de charisme de chaque personnage, leur peu de crédibilité, leurs réactions incohérentes face aux événements contraires et légèrement traumatisants pour n’importe quel humain, mais c’est cette absence d’empathie qui m’a sauté aux yeux à chaque page que je parcourais. Comme si chaque personnage, conscient que ses compagnons n’avaient rien d’humain (non, je ne parle pourtant pas des dinosaures), choisissait la solution adéquate du je-m’en-foutisme ultime. « Tiens, un des mes collègues/responsable du parc vient de se faire dévorer par un tyrannosaure, et alors ? J’ai bien envie d’une glace moi… ». « Je m’appelle Lex, je suis une jeune gamine de 5/6 ans, caricature de la peste écervellée qui n’en a rien à foutre de rien, à commencer par tout ce qui peut arriver à mon grand frère, les « adultes » qui ont le malheur de m’avoir à leur charge, et peu importe que je sois témoin  de scènes de carnages à base de tyrannosaures ou de vélociraptors. Ça ne me traumatise pas le moins du monde, et d’ailleurs, je ne ressens aucun danger, et je n’écoute pas les injonctions des adultes qui s’occupent de moi et qui essaient accessoirement de me tirer d’un mauvais pas ». Lex, c’est le personnage dont on souhaite la mort à chaque ligne. Souhaiter la mort d’une gamine dans un roman d’aventure, je ne sais pas si c’est moi, mais ça me donne l’impression que quelque chose cloche avec le personnage (si ce n’était que ce personnage…).
Les deinonychus vélociraptors, qui occupent le bon dernier tiers du livre, sont plus vicieux et plus intelligents que n’importe quel humain présent sur l’île, et ils prennent un malin plaisir à déverser à terre les entrailles du premier quidam venu (mais ils sont trop nuls pour régler son compte à Lex hélas…). Ce côté totalement diabolique devrait dissuader nos rares survivants de faire les malins. Et pourtant, vers la fin du bouquin, alors que par quelque miracle, nos « héros » se mettent à l’abri des coups de putes des raptors et consorts, Grant et Sattler décident qu’ils n’avaient franchement pas eu assez d’une centaine de montées d’adrénaline en l’espace de 24 heures, alors pourquoi ne pas dénicher les raptors dans leurs nids pour s’amuser à compter leurs œufs (une sous-intrigue dont je vous épargne le détail), chose qui ne servira à rien puisque de toute façon, l’armée rapplique pour passer l’île au Napalm, et la fin du bouquin soit dit en passant puisqu’en gros, ça finit comme ça. BOUM ! Sniff….

P.S. : tout n’est pas aussi négatif que ça, car grâce à ce traumatisme littéraire, le film devient pour moi un bijou d’adaptation et je saurai à jamais gré à Steven Spielberg d’avoir transformé une daube littéraire en un film largement potable, même privé de ses yeux d’enfants !