Il y a 6 mois, j’évoquais le fait que je gardais mon blog en vie car cela me permettait de faire un brain dump de mes idées ou de certains événements de ma vie. C’était du moins l’esprit de ce blog, mais force est de constater que je n’y arrive pas puisque de fait, je n’écris quasiment plus ici. Je remarque que ces deux ou trois dernières années, j’avais commencé à écrire sur différents thèmes mais ils sont restés à l’état de brouillons jamais publiés et impubliables en 2020. Lors de ce moment pénible qu’a été le confinement, j’ai cru que j’allais pouvoir m’y mettre plus sérieusement, mais j’avais l’esprit bien trop brouillé et fatigué par cette foutue pandémie de Covid-19 pour coucher quelque idée que ce soit par écrit. J’ai sans doute fait l’erreur de trop me connecter aux réseaux sociaux (Twitter en l’occurrence) pour suivre les news sur l’évolution de la pandémie, espérant y glaner des lueurs d’espoir. Si j’ai pu en trouver quelques-unes, elles ont été très largement contrebalancées par l’inexorable avancée du virus et toutes les conneries que j’ai pu y lire (les théories du complot ont de beaux jours devant elles, je me demande vraiment comment font les gens pour être aussi cons). Et si j’ai cru en apprendre un peu plus sur l’épidémiologie, quand je vois à quel point les professionnels sont dans le flou, je me dis que je ne dois pas donner le moindre crédit à mes tentatives de compréhension.
Aujourd’hui, presque deux mois après le début en France du déconfinement, je me sens toujours dans ma tête bien confiné. J’ai beaucoup de mal à me projeter sur l’après, et j’admire les gens qui font d’ailleurs des projets de vacances. Pour ne rien arranger, j’ai eu quelques soucis de santé alors que j’espérais a minima pouvoir me défouler en reprenant plus sérieusement le sport. Ces petits soucis me font dire que je dois prendre soin de moi finalement (je ne parle en effet même pas du boulot ici. Comme j’estimais être dans des conditions de confinement privilégiées et que par ailleurs, j’avais la chance d’avoir du boulot et de pouvoir télétravailler facilement, je n’ai pas chômé, dans l’esprit que je n’avais pas d’excuses pour ne pas être productif. C’est vrai qu’au début, j’y ai trouvé une échappatoire alors que les news en mars étaient extrêmement stressantes. Mais l’hyperconnexion et la fatigue ont vite fait leur travail de sape. Et aujourd’hui, cela n’arrête toujours pas. Je n’ai qu’une envie là, c’est que le monde m’oublie et que j’oublie le monde pour un moment !).
Bon, comme je ne suis pas à une contradiction près, même si je veux être oublié du monde, je voudrais aussi pouvoir reprendre le monde d’avant. Voir mes amis me manque, pratiquer mes activités me manque. Mes interactions me manquent. J’ai pu maintenir un certain nombre de contact par le biais des interactions virtuelles, mais c’est loin de remplacer les contacts réels. Promis, la prochaine fois, j’essaie de me focaliser sur les points positifs de ces derniers mois (car en y réfléchissant fort, si si, je peux en trouver !).