Le dernier grand chelem de la saison, l’US Open, a enfin débuté. Après un été peu chargé en émotions et des têtes d’affiches au repos ou en congé paternité, j’espère que tous les amoureux de la petite balle jaune auront droit à leur lot de frissons dont ils ont été sevré pendant de trop nombreuses semaines ! Je ne sais pas si je dois cela à mon état d’esprit du moment, mais j’ai l’impression que cette année, sous ses dehors festifs (i.e. le show à l’américaine !), le tournoi nous réserve quelque chose d’inhabituel. Quelque part, c’est le duel à distance, la lutte perpétuelle que se livrent Federer et Nadal qui doit trouver son apogée à New York, la seule ville du grand chelem où ces deux immenses champions n’ont jamais eu le privilège de s’affronter ! La « faute » en grand partie à un Rafa, qui, en posant le pied sur le Decoturf américain, affronte, avant tout adversaire en chair et en os, son pire ennemi. Sur une surface rapide, très rapide, et qui prend peu les effets, le jeu de Rafa perd un peu de son efficacité. Mais Rafa n’a fait que progresser ces dernières années, alors pourquoi n’aurait-il pas le droit de rêver à un nouveau sacre en grand chelem ? En remportant le tournoi, ce n’est pas seulement un grand chelem de plus dans son escarcelle, c’est surtout l’ensemble des tournois du grand chelem qui ornerait le palmarès de Rafa, qui deviendrait alors le septième homme à pouvoir se targuer d’une telle performance…trois mois seulement après la consécration du sixième homme, Roger, à Roland-Garros. Ne serait-ce pas incroyable que ce fait rarissime soit accompli deux fois dans la même année ? Oui, cela serait incroyable, mais pas impossible. Et en ce début de mois de septembre, la donne semble légèrement différente des autres années. Libéré de la pression, Federer paraît dominer les débats de la tête et des épaules, et Rafa, retombé à la troisième place mondiale depuis sa blessure, est à court de compétition. Mais sa fraîcheur physique et sa rage de vaincre n’auront sans doute jamais été aussi fortes à cette période de l’année. Il suffirait finalement d’un seul match, dimanche 13 septembre, pour redistribuer les cartes, pour ajouter une nouvelle page à la légende, pour rentrer dans la légende. Le duel qui n’a encore jamais eu lieu ne pourra pas de défiler encore longtemps ! Certes, ils sont nombreux à pouvoir leur barrer la route, de Del Potro à Roddick, en passant par Murray et Djokovic. Mais quelle superbe affiche nous promettraient Roger et Rafa, et quelle drôle d’effet cela ferait d’avoir en cette année 2009 Roger vainqueur à Roland et à Wimbledon tandis que Rafa s’offrirait l’Australie et l’Amérique. Le monde à l’envers, un scénario Hollywoodien, une histoire à l’américaine !