Cela fait quelque temps que je n’ai pas abordé les choses du tennis sur ce blog, comme quoi je commence peut-être à trouver un semblant d’équilibre entre les différents sujets que j’aborde ! Je me devais pourtant de clore ici bas une très belle saison (de mon point de vue au moins), riche en émotions, et que je n’aurai d’ailleurs pas assez commentée à mon goût dans de précédentes entrées faute de temps (souvent) et de motivation (parfois seulement ^^). Rentrons donc dans le vif du sujet !
Pourquoi diable cette saison est-elle très belle de mon point de vue ? Parce que Rafael Nadal a été très bon, pour ne pas dire excellent. Après un démarrage poussif que 99,5 % des joueurs classés à l’ATP n’auraient pas renié, Rafa a passé la vitesse supérieure dès que la terre battue a pointé le bout de son ocre ! A la différence que cette fois-ci, Rafa a gardé sa vitesse de pointe pour réussir la transition terre-gazon. Il a ainsi glané son premier titre sur gazon au Queens à Londres, au terme d’une magnifique rencontre face à Djokovic, une semaine seulement après son sacre parisien. Mais il a surtout gagné un match incroyable face à Roger Federer en finale du tournoi de Wimbledon. L’an dernier, au terme d’un match déjà magnifique remporté en cinq manches par Federer, j’avais pris la plume (ou le clavier, je ne sais plus) afin d’extérioriser mon émotion au terme d’une rencontre palpitante. Cette année, j’étais malheureusement littéralement asphyxié au terme de ce combat acharné. Cela faisait bien longtemps, depuis les fameux Sampras-Agassi pour être franc, que je n’avais pas vécu une rencontre dans un tel état de stress. Ma joie n’en a été que plus grande au final ! Mais quel prix à payer pendant 6 heures au cours desquelles je serai passé par toutes les émotions ! Je tire vraiment mon chapeau aux deux joueurs qui auront été incroyables. Peut-être n’était ce pas le match le plus beau en terme de qualité de jeu, mais en terme de mental et de volonté, aussi bien Rafa que Roger ont démontré qu’ils étaient sur une autre planète. Roger d’abord parce qu’il a réussi à inverser la tendance en remontant un handicap de deux sets contre lui alors que l’affaire semblait bien mal engagée dans la troisième manche, sauvant au passage de façon magistral une balle de match dans le tie-break du quatrième set (passing d’extraterrestre !), Rafa ensuite parce que je ne vois vraiment pas qui aurait pu se relever de la perte de cette fameuse quatrième manche et de ces deux balles de match. Et pourtant, lorsqu’un journaliste lui demanda par la suite comment il avait pu rester concentré, Rafa lui dit simplement : « je jouais bien jusque là, je n’avais qu’à continuer comme ça et me battre jusqu’au bout ». C’est peut-être ça le secret de son mental, cette simplicité, ne pas se poser de questions inutiles. (Note pour moi : recette à appliquer dans la vie de tous les jours ^^)
Rafa aura donc réussi à faire descendre Roger de son piédestal, dans son jardin de Wimbledon, et aussi à la tête du classement mondial. Au terme d’une année où il aura aussi ajouté l’or olympique à son palmarès, c’est juste logique ! Je pense que Roger lui-même, assez orgueilleux par ailleurs, n’aurait pas toléré que quelqu’un d’autre que Rafa lui prenne cette première place, au moins provisoirement. Car Roger a bien l’intention de rependre son du, et je crois qu’il compte mettre toutes les chances de son côté au terme d’une saison qui n’aura certes pas été aussi flamboyante qu’à l’accoutumée, mais qui lui aura tout de même permis d’ajouter un grand chelem à son escarcelle, et d’être un très solide numéro 2 mondial. Djokovic aura lui aussi confirmer les espoirs placées en lui en 2007, en remportant l’Open d’Australie et le Masters de Shanghai. Troisième mondial au terme de l’exercice, il n’aura pas été loin de gouter à la marche supérieure. C’était en mai, c’était à Hambourg, c’était en demi-finale. Mais au terme d’un match qui est surement un des plus beau de l’année, Nadal se sera encore une fois montré le plus solide.
Je ne voudrais tout de même pas oublié mon joueur préféré en activité, l’inénarrable Marat Safin, qui aura réussi à atteindre au moins les demi finales des quatre tournois du grand chelem après son périple à Wimbledon, mais qui aura surtout marqué la saison par une scène culte au cours d’un match où, alors qu’il venait de gagner la rencontre et qu’il n’avait qu’à rejoindre le filet pour serrer la main de son adversaire, il se dirigea vers sa chaise, tout pensif, se croyant à un simple changement de côté ! Toujours dans la lune Marat ! Et si tu songeais à ce moment là à la retraite, oublie tout de suite cette idée ! Tu as un devoir moral envers les fans qui te soutiennent à travers le monde ! Tu ne peux pas les laisser tomber ^^
En dehors de la passation de pouvoir entre Nadal et Federer, cette année 2008 aura tout de même été relativement stable en haut de la hiérarchie. C’est vrai qu’on demande à voir ce que les Murray, Tsonga, Simon, Del Potro et quelques autres vont pouvoir donner en 2009, mais sur le coup je reste conservateur. Je veux encore et toujours des matchs d’anthologie entre Rafa et Roger !^^ See you soon en 2009 !!!