Si la saison tennistique est lancée depuis deux semaines, mon blog est plutôt à l’arrêt durant ce même intervalle. Le début de l’Open d’Australie cuvée 2009 est donc pour moi l’occasion de reprendre mes bonnes habitudes.
En effet, voici venu le temps de mon grand chelem préféré (mais cela je l’ai déjà dit). Températures d’hiver en France, 35°C à l’ombre à Melbourne, et voici le principal élément qui va venir mettre les organismes des joueurs à rude épreuve. Heureusement que les joueurs sont censés être frais et affutés physiquement en début de saison. Censés, mais est-ce vraiment le cas ? Un nouveau président de l’ATP vient de faire son apparition, et déjà les doléances affluent, notamment de la part des deux joueurs les plus influents du circuit, Nadal et Federer. Ceux-ci souhaiteraient en effet que l’Open d’Australie soit déplacé au mois de février.
Il y a une dizaine d’année, alors que je commençais à m’intéresser sérieusement au tennis, c’était déjà le même son de cloche. Je doute pourtant que ce déplacement dans le calendrier soit effectif dans les années à venir. Comme l’a si bien dit l’australien Lleyton Hewitt, le problème, c’est que la période occupée par le tournoi est faite pour coïncider de la manière la plus effective possible (i.e. faire le maximum d’argent, soit vendre le maximum de places) en profitant notamment des vacances d’été des écoliers australiens. Ceux-ci, associés à leurs parents, représentent ainsi une manne non négligeable. Certes, mais qu’est-ce que deux à trois semaines pourraient changer à l’affaire ? Beaucoup de choses il semblerait. Difficile alors de bousculer les habitudes des australiens. D’autant plus qu’un autre problème vient se greffer, celui du calendrier des événements sportifs australiens qui ne doivent pas se superposer. Le problème est de même nature à Wimbledon. En effet, si tout le monde est d’accord pour dire qu’une petite semaine de plus entre Roland Garros et le tournoi anglais ne serait pas de trop (ne serait-ce que pour s’adapter au changement de surface), c’est le British Open de golf, qui débute la semaine suivant la fin des débats tennistique, qui bloque le calendrier. Comme on le voit, le débat est loin d’être clos. On en saura peut-être davantage dans les semaines à venir, puisque le président de l’ATP a décidé d’attendre la fin de l’Open d’Australie pour discuter des différents points de blocage avec le conseil des joueurs.
Ceci nous emmène donc plus concrètement à l’événement en lui-même ! Sans grandes surprises, les favoris sont les quatre premiers mondiaux, à savoir, dans l’ordre décroissant, Nadal, Federer, Djokovic, et Murray. J’avoue que je vois mal comment le titre pourrait échapper à l’un d’entre eux. Chaque joueur possède de plus une motivation propre à l’événement ; Nadal voudra en effet remporter son premier grand chelem sur dur, et en tant que numéro un mondial, place qu’il consoliderait du même coup ; Federer voudra égaler le record de grand chelem de Pete Sampras, en ajoutant un quatorzième trophée dans sa besace ; Djokovic voudra défendre son titre, et Murray voudra confirmer ses progrès de ses derniers mois et remporter son premier majeur.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que Murray est donné favori par les bookmakers. Pour ma part, c’est Federer que je considère comme favori. Son tableau n’est d’ailleurs pas trop compliqué. Mon cœur balance bien entendu pour Nadal. Mais sa tâche ne sera pas facile. Nous en saurons déjà plus sur l’état de forme des favoris et des outsiders dans une semaine. J’espère alors avoir le temps de faire un point. Ce temps, si précieux, me manque cruellement en ce moment, et ce ne sont pas les semaines à venir qui vont me soulager ! Je ferai de mon mieux.