Grand Chelem 2009, première ! (ou Australian Open pour les intimes)

Si la saison tennistique est lancée depuis deux semaines, mon blog est plutôt à l’arrêt durant ce même intervalle. Le début de l’Open d’Australie cuvée 2009 est donc pour moi l’occasion de reprendre mes bonnes habitudes.

En effet, voici venu le temps de mon grand chelem préféré (mais cela je l’ai déjà dit). Températures d’hiver en France, 35°C à l’ombre à Melbourne, et voici le principal élément qui va venir mettre les organismes des joueurs à rude épreuve. Heureusement que les joueurs sont censés être frais et affutés physiquement en début de saison. Censés, mais est-ce vraiment le cas ? Un nouveau président de l’ATP vient de faire son apparition, et déjà les doléances affluent, notamment de la part des deux joueurs les plus influents du circuit, Nadal et Federer. Ceux-ci souhaiteraient en effet que l’Open d’Australie soit déplacé au mois de février.

Il y a une dizaine d’année, alors que je commençais à m’intéresser sérieusement au tennis, c’était déjà le même son de cloche. Je doute pourtant que ce déplacement dans le calendrier soit effectif dans les années à venir. Comme l’a si bien dit l’australien Lleyton Hewitt, le problème, c’est que la période occupée par le tournoi est faite pour coïncider de la manière la plus effective possible (i.e. faire le maximum d’argent, soit vendre le maximum de places) en profitant notamment des vacances d’été des écoliers australiens. Ceux-ci, associés à leurs parents, représentent ainsi une manne non négligeable. Certes, mais qu’est-ce que deux à trois semaines pourraient changer à l’affaire ? Beaucoup de choses il semblerait. Difficile alors de bousculer les habitudes des australiens. D’autant plus qu’un autre problème vient se greffer, celui du calendrier des événements sportifs australiens qui ne doivent pas se superposer. Le problème est de même nature à Wimbledon. En effet, si tout le monde est d’accord pour dire qu’une petite semaine de plus entre Roland Garros et le tournoi anglais ne serait pas de trop (ne serait-ce que pour s’adapter au changement de surface), c’est le British Open de golf, qui débute la semaine suivant la fin des débats tennistique, qui bloque le calendrier. Comme on le voit, le débat est loin d’être clos. On en saura peut-être davantage dans les semaines à venir, puisque le président de l’ATP a décidé d’attendre la fin de l’Open d’Australie pour discuter des différents points de blocage avec le conseil des joueurs.

Ceci nous emmène donc plus concrètement à l’événement en lui-même ! Sans grandes surprises, les favoris sont les quatre premiers mondiaux, à savoir, dans l’ordre décroissant, Nadal, Federer, Djokovic, et Murray. J’avoue que je vois mal comment le titre pourrait échapper à l’un d’entre eux. Chaque joueur possède de plus une motivation propre à l’événement ; Nadal voudra en effet remporter son premier grand chelem sur dur, et en tant que numéro un mondial, place qu’il consoliderait du même coup ; Federer voudra égaler le record de grand chelem de Pete Sampras, en ajoutant un quatorzième trophée dans sa besace ; Djokovic voudra défendre son titre, et Murray voudra confirmer ses progrès de ses derniers mois et remporter son premier majeur.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que Murray est donné favori par les bookmakers. Pour ma part, c’est Federer que je considère comme favori. Son tableau n’est d’ailleurs pas trop compliqué. Mon cœur balance bien entendu pour Nadal. Mais sa tâche ne sera pas facile. Nous en saurons déjà plus sur l’état de forme des favoris et des outsiders dans une semaine. J’espère alors avoir le temps de faire un point. Ce temps, si précieux, me manque cruellement en ce moment, et ce ne sont pas les semaines à venir qui vont me soulager ! Je ferai de mon mieux.

Bonne année 2009 !

Tout est dans le titre ou presque !

Je souhaite à tous les gens qui lisent mon blog (ainsi qu’à certains autres) une très heureuse année et j’espère qu’elle vous apportera beaucoup de bonheur et qu’elle répondra à vos vœux les plus secrets !

A bientôt, sur le blog ou ailleurs.

Speedwriting #3 – Leiga

Changement de décors pour ce troisième opus de la saga des Speedwritings. Après avoir flirté avec le récit poétique et le questionnement existentiel, je laisse libre cours à mon imagination dans un exercice de pure fiction.

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Le livre reposait au fond de la boite que nous avions récupérée le matin même. Ce dernier me fit une impression étrange. J’étais persuadé qu’entre nos mains se trouvait peut-être un témoignage du passé, mais n’importe qui aurait pu affirmer que le bouquin venait tout juste de sortir de l’imprimerie. Si j’avais acquis toute l’expertise du technicien au fil de mes nombreuses fouilles, dans des brocantes, chez les gens, dans les vieilles bâtisses abandonnées et les endroits où la place d’un livre est plus qu’inattendue, j’avais quelque chose de plus. Cette sensibilité qui manquait cruellement selon moi aux gens qui partageaient ma passion. En dehors du fait que le livre semblait neuf et insensible aux aléas du temps, il était d’un aspect tout ce qu’il y a de plus quelconque. D’une taille relativement modeste, et d’une épaisseur d’un petit centimètre, sa couverture légèrement bleutée ne laissait apparaître aucun titre, aucun signe qui auraient pu avoir une quelconque signification. Un bleu délavé, comme si l’intention avait été de faire disparaître toute inscription. Le résultat était plus que parfait, étant donné l’état du livre.

Ma sœur me donna soudain une tape sur la tête. J’étais perdu dans mes pensées. Je savais qu’elle mourait d’envie de le toucher elle aussi. Bien des choses nous différencient, mais sûrement pas notre passion et notre sensibilité commune. Je tendais le livre, qui avait dû être l’objet de tant de convoitises, comme c’était le cas en cet instant. Ma main tremblait, pas celle de ma sœur. Sure d’elle-même, elle saisit le livre comme elle aurait récupéré un vieux torchon. Ses yeux parlaient néanmoins pour elle. Ils brillaient d’une lueur nouvelle. Si elle regardait un jour un homme avec ce regard là, ce dernier aurait du souci à se faire. « Ouvre le ! » me dit-elle soudain. Je ne prie pas la peine de la faire répéter, je saisis le livre et l’ouvrais au hasard d’une page.

Je restais un moment figé, mon œil scrutant la page de fond en comble, comme si je ne pouvais croire ce que je voyais. L’espace d’un instant, j’avais cru apercevoir quelques lignes rédigées dans un dialecte que je ne reconnaissais pas, mais instantanément, ces lettres prirent vie, se mouvant délicatement, comme si l’espace de la feuille représentait naturellement leur monde. Le plus incroyable, c’est que j’étais désormais parfaitement capable de lire les phrases qui se présentaient à moi.

J’entrepris alors de lire le texte. Je voulais que ma sœur partage ce moment en même temps que moi ; et bien que nous sachant pertinemment seuls, je ne pu m’empêcher de n’émettre qu’un léger murmure, non pas de peur qu’une personne mal avisée ne nous surprenne, mais parce que je sentais que nous avions été choisis, et que les informations que le texte allait nous révéler ne s’adressaient qu’à nous.

Voici ce que vous auriez pu entendre, si vous aviez été présent avec nous en ce jour si spécial :

L’aube ne se lèvera pas une dernière fois sur Leiga. Les rayons du soleil, encore si bas sur l’horizon, ont beau transpercer les quelques nuages de cette matinée qui paraît si tranquille, Leiga n’est plus. C’est aux dernières heures de la nuit que celle-ci fut totalement consumée. D’aucuns, parmi les survivants, rejetteront la faute sur X ; ils l’ont pourtant souhaité à la tête du conseil. X n’a pas démérité dans sa tâche, ô combien ardue, d’unifier une fois pour toutes les différentes ethnies de Leiga. Plus grand port marchand de toute la côte, Leiga n’avait jamais autant drainé d’étrangers qu’au cours des trois derniers siècles, avides de richesses, d’aventures, ou fuyant tout simplement leurs contrées peu hospitalières pour un monde meilleur. Leiga s’est alors agrandie de manière exponentielle, et cette croissance effrénée ne fut pas sans heurts. Pourtant, Leiga n’a jamais eu la réputation d’être une ville de brigands. Les gens connaissaient les endroits mal fréquentées, et les heures au cours desquelles il ne valait mieux pas s’aventurer dans certaines ruelles, sous peine de se voir retirer sa bourse, si ce n’est plus. Le phénomène n’est pas propre à Leiga, il est même le dénominateur commun de toutes les grandes villes. Les tensions entre les différents peuples ont toujours été sous-jacentes, bridées naturellement par des hommes à la poigne de fer, authentiques petits gouverneurs de leurs quartiers respectifs. Les tensions n’éclatant ainsi au grand jour qu’en de rares et désormais fameuses occasions.

C’est au cours d’une de ses rixes que je rencontrais trois individus qui allaient bouleverser le cours de ma vie…

Bilan de l’année tennistique 2008

Cela fait quelque temps que je n’ai pas abordé les choses du tennis sur ce blog, comme quoi je commence peut-être à trouver un semblant d’équilibre entre les différents sujets que j’aborde ! Je me devais pourtant de clore ici bas une très belle saison (de mon point de vue au moins), riche en émotions, et que je n’aurai d’ailleurs pas assez commentée à mon goût dans de précédentes entrées faute de temps (souvent) et de motivation (parfois seulement ^^). Rentrons donc dans le vif du sujet !

Pourquoi diable cette saison est-elle très belle de mon point de vue ? Parce que Rafael Nadal a été très bon, pour ne pas dire excellent. Après un démarrage poussif que 99,5 % des joueurs classés à l’ATP n’auraient pas renié, Rafa a passé la vitesse supérieure dès que la terre battue a pointé le bout de son ocre ! A la différence que cette fois-ci, Rafa a gardé sa vitesse de pointe pour réussir la transition terre-gazon. Il a ainsi glané son premier titre sur gazon au Queens à Londres, au terme d’une magnifique rencontre face à Djokovic, une semaine seulement après son sacre parisien. Mais il a surtout gagné un match incroyable face à Roger Federer en finale du tournoi de Wimbledon. L’an dernier, au terme d’un match déjà magnifique remporté en cinq manches par Federer, j’avais pris la plume (ou le clavier, je ne sais plus) afin d’extérioriser mon émotion au terme d’une rencontre palpitante. Cette année, j’étais malheureusement littéralement asphyxié au terme de ce combat acharné. Cela faisait bien longtemps, depuis les fameux Sampras-Agassi pour être franc, que je n’avais pas vécu une rencontre dans un tel état de stress. Ma joie n’en a été que plus grande au final ! Mais quel prix à payer pendant 6 heures au cours desquelles je serai passé par toutes les émotions ! Je tire vraiment mon chapeau aux deux joueurs qui auront été incroyables. Peut-être n’était ce pas le match le plus beau en terme de qualité de jeu, mais en terme de mental et de volonté, aussi bien Rafa que Roger ont démontré qu’ils étaient sur une autre planète. Roger d’abord parce qu’il a réussi à inverser la tendance en remontant un handicap de deux sets contre lui alors que l’affaire semblait bien mal engagée dans la troisième manche, sauvant au passage de façon magistral une balle de match dans le tie-break du quatrième set (passing d’extraterrestre !), Rafa ensuite parce que je ne vois vraiment pas qui aurait pu se relever de la perte de cette fameuse quatrième manche et de ces deux balles de match. Et pourtant, lorsqu’un journaliste lui demanda par la suite comment il avait pu rester concentré, Rafa lui dit simplement : « je jouais bien jusque là, je n’avais qu’à continuer comme ça et me battre jusqu’au bout ». C’est peut-être ça le secret de son mental, cette simplicité, ne pas se poser de questions inutiles. (Note pour moi : recette à appliquer dans la vie de tous les jours ^^)

Rafa aura donc réussi à faire descendre Roger de son piédestal, dans son jardin de Wimbledon, et aussi à la tête du classement mondial. Au terme d’une année où il aura aussi ajouté l’or olympique à son palmarès, c’est juste logique ! Je pense que Roger lui-même, assez orgueilleux par ailleurs, n’aurait pas toléré que quelqu’un d’autre que Rafa lui prenne cette première place, au moins provisoirement. Car Roger a bien l’intention de rependre son du, et je crois qu’il compte mettre toutes les chances de son côté au terme d’une saison qui n’aura certes pas été aussi flamboyante qu’à l’accoutumée, mais qui lui aura tout de même permis d’ajouter un grand chelem à son escarcelle, et d’être un très solide numéro 2 mondial. Djokovic aura lui aussi confirmer les espoirs placées en lui en 2007, en remportant l’Open d’Australie et le Masters de Shanghai. Troisième mondial au terme de l’exercice, il n’aura pas été loin de gouter à la marche supérieure. C’était en mai, c’était à Hambourg, c’était en demi-finale. Mais au terme d’un match qui est surement un des plus beau de l’année, Nadal se sera encore une fois montré le plus solide.

Je ne voudrais tout de même pas oublié mon joueur préféré en activité, l’inénarrable Marat Safin, qui aura réussi à atteindre au moins les demi finales des quatre tournois du grand chelem après son périple à Wimbledon, mais qui aura surtout marqué la saison par une scène culte au cours d’un match où, alors qu’il venait de gagner la rencontre et qu’il n’avait qu’à rejoindre le filet pour serrer la main de son adversaire, il se dirigea vers sa chaise, tout pensif, se croyant à un simple changement de côté ! Toujours dans la lune Marat ! Et si tu songeais à ce moment là à la retraite, oublie tout de suite cette idée ! Tu as un devoir moral envers les fans qui te soutiennent à travers le monde ! Tu ne peux pas les laisser tomber ^^

En dehors de la passation de pouvoir entre Nadal et Federer, cette année 2008 aura tout de même été relativement stable en haut de la hiérarchie. C’est vrai qu’on demande à voir ce que les Murray, Tsonga, Simon, Del Potro et quelques autres vont pouvoir donner en 2009, mais sur le coup je reste conservateur. Je veux encore et toujours des matchs d’anthologie entre Rafa et Roger !^^ See you soon en 2009 !!!

Speedwriting #2 – Rêve

Bonjour à tous. Voici mon deuxième texte speedwrité ! Bien que d’un genre totalement différent du premier, les deux textes ont en commun de faire appel à mes émotions du moment. Tandis que le premier se faisait davantage l’écho de mes sentiments « romantiques » et était intégralement dédié à un être cher à mon cœur, celui-ci repose davantage sur ma propre personne, à travers un questionnement existentiel somme toute classique.

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 » Un jour, c’est sûr, je réaliserai mes rêves… « 

Lequel d’entre nous n’a jamais prononcé cette phrase avec cet enthousiasme censé caractériser la jeunesse, à un moment où l’on se croit invincible et que les barrières ne sont point infranchissables. On y croit sincèrement, au plus profond de nous-mêmes. Chaque jour qui passe n’est qu’un jour de moins avant que le rêve ne s’accomplisse. Bien sûr, quand on est jeune, il arrive que l’on confie ce genre de choses à ses parents, sans doute à la fois pour les défier, pour leur dire que notre vie à nous sera palpitante, différente, et à la fois pour recueillir leur soutien. Alors au début, on a droit à de francs encouragements. Mais le temps passe, et le discours change. On nous dit :  » Bien sûr que tu as le droit de garder tes rêves, peut-être bien qu’un jour viendra où ceux-ci se réaliseront. Mais en attendant remets les pieds sur terre ». Alors on remet effectivement les pieds sur terre. Je remets les pieds sur terre. J’ouvre grands les yeux. Plus on grandit, plus le temps passe vite, et vient le moment où on se dit que finalement, ses rêves, on ne les réalisera peut-être jamais. Mais c’est normal n’est-ce pas ? C’est le cycle de la vie, les rêves fous appartiennent à la jeunesse, et en vieillissant on comprend que l’on était bien naïfs, que la vie c’est autre chose. Des moments de plaisir, certes, mais aussi des responsabilités, divers soucis. On se complaît alors dans ce cycle. Il n’y a pas de raisons d’y échapper, personne ne le peut. Il n’y a qu’à voir autour de nous. Quiconque affirmerait le contraire serait au mieux traité de naïf, au pire de grave immature. Et c’est normal n’est-ce pas ?

Non ce n’est pas normal. Pourquoi le serait-ce ? Ce n’est pas parce qu’à un instant donné, pour une situation donnée, un groupe de personnes a décidé que les choses devaient se passer d’une certaine manière, de la manière dont ils ont toujours vu les chose se dérouler, que les choses doivent effectivement se passer de cette manière. Le schéma que tout le monde connaît possède évidemment un aspect rassurant. Il est familier, éprouvé par de nombreuses générations. Si quelqu’un tente de s’en écarter un tant soit peu, il est tout de suite rappelé à l’ordre. A la jeunesse, on peut pardonner, puisque l’on est tous passé par là, mais au bout d’un moment, il faut agir. Quelles sont les raisons profondes qui poussent les gens à mettre des barrières à nos envies ? La peur peut-être, ou bien encore la jalousie ? Tandis que l’on peut admettre que des parents éprouvent le premier sentiment, le second correspond plutôt à un phénomène de groupe. Nous n’avons pas fait cela ; nous n’avons pas eu le courage de le faire. Nous ne tolérerons pas que lui, qu’elle, puissent le faire. Le premier sentiment part d’une bonne intention, mais se révèle au final stérile dans la majorité des cas. Sortir des sentiers battus, arpenter un chemin inconnu, est un acte risqué, soit. Mais si l’on ne prend pas de risques, les gains seront nuls eux aussi. Le second sentiment est davantage pernicieux. Plus diffus. Il provient en grande partie d’un entourage qui sort du cadre strict de la famille. Peut-être même que des gens qui n’en ont même pas conscience nous influencent, nous freinent ? Manquons-nous donc de courage ? Je ne le sais pas. Pourtant, je sais que lorsque quelqu’un réussit effectivement à sortir du chemin qu’on lui a tracé, je suis admiratif. Je me dis que lui a eu le courage de n’écouter que son cœur, tandis que moi… Alors pour me consoler, je me dis que cet être singulier – d’aucuns diront marginal – n’est qu’une exception. Il a réussi à réaliser ses rêves, ou du moins une partie de ceux-ci, et il ne s’en sort pas si mal. Mais combien d’autres ont pu tenter le coup, et au final, subir un échec cuisant. Ils perdent alors sur les deux tableaux. Non seulement, ils s’en sortent mal, mais en plus ils doivent supporter le souvenir d’un rêve qu’ils n’ont pas pu accomplir. Le fameux prix à payer pour avoir pris le risque. On peut tout aussi bien gagner beaucoup que perdre gros.

Alors je serai plus malin que les autres, j’assurerai mes arrières. N’est-ce pas déjà ce que je suis en train de faire ? A défaut de réussir, je veux au moins tenter le coup. Et qui sait alors si :  » Un jour, peut-être, je réaliserai mes rêves… « .

Speedwriting #1 – Photo

Bonjour à mes nombreux lecteurs ! J’inaugure avec cette entrée un concept qui me trotte dans la tête depuis un certain temps et qui me tient à cœur. Ce concept, c’est le speedwriting. Non pas le speedwriting au sens de la fameuse technique de prises de notes basée sur des signes de ponctuations. L’idée que je me fais du speedwriting, c’est l’écriture, en une heure ou deux environ, d’un texte. Peu importe le genre, peu importe le style. L’inspiration du moment pour seul guide, telle est la règle. Je me doute que ce concept doit déjà exister, aussi je ne déposerai pas de brevet a priori ^^ Par ailleurs, je m’inspire des techniques similaires qui existent en dessin.

Le texte que je vais présenter ci-dessous a donc été fait en une heure environ. J’ai eu l’occasion de l’écrire au cours d’un atelier d’écriture, mené par un écrivain, M. Y.C. et je dois dire que c’est un environnement très stimulant pour laisser parler son imagination et ses émotions du moment. Lorsque l’atelier se termine, nous avons la possibilité de lire pour l’ensemble du groupe notre œuvre. Je dois dire que j’ai hésité longuement avant de me lancer pour ce texte, d’un genre un peu spécial pour moi, mais je ne regrette pas, ayant reçu de plutôt bons échos au final !

Place au texte :

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Pourquoi un tournesol ? Je n’en ai que faire de ce maudit tournesol. Oui, il m’a tout l’air d’être fané en plus. Au moins avant tu avais la décence de mettre le tournesol en arrière-plan seulement. Maintenant, il n’y a plus d’arrière-plan, il n’y a plus qu’un plan. A moins qu’il n’y ait plus de plan du tout. A quand le noir absolu ? Non cela ne te ressemblerait pas. Tu n’irais pas jusque-là. Tu mettrais sans doute un champ de tournesols. Un plan, un seul, large comme il faut ? Ou alors plein de tournesols, et là il y en aurait des plans ; un premier, un second, un troisième. Je friserais l’indigestion. Mais ça ne te suffirait pas. On pourrait même apercevoir le ciel, le plafond serait bas, gris, sinistre, le vent soufflerait et se devinerait à travers la courbure des immondes plantes.

En dépit de tout ce que tu me feras subir, je te chercherai encore et encore à travers la photo. Je jurerai t’avoir aperçue, tantôt au premier plan, tantôt quelques rangées plus loin. J’irai même visiter celles que les lois de la physique m’interdiraient d’atteindre. Je croirai reconnaître une silhouette. A chaque fois mon cœur bondira dans ma poitrine. Mais à chaque fois tu auras un temps d’avance sur moi et tu disparaîtras sans que je puisse te localiser. C’est malin de ta part tous ces tournesols. Mais si je continue à te poursuivre peut être verra-t-on à un moment la fin de ce maudit champ.

Oui elle est là l’idée. Il me suffit de courir tout droit désormais. Tu ne pourras pas t’enfuir par les côtés, de toute façon ils n’existent pas. D’un pas alerte désormais, je me précipite et sans réfléchir je cours, j’affronte les plantes, encore les plantes, toujours les mêmes plantes, je me prends des coups mais peu importe, seul compte la ligne d’arrivée, le moment où j’aurai passé cette fameuse dernière rangée. Elle doit bien exister. Je cours depuis des heures. Je n’ai pas aperçu une trace de ta blonde chevelure. Je suis épuisé mais je ne désespère pas de te rattraper. Les tournesols commencent à changer d’aspect. Non, en fait ce sont toujours des tournesols, mais quelque chose d’étrange se produit.

Oui, ça y est, j’y suis, j’arrive au bout de la photo, et tu es arrivé au bout de ton stratagème. Tu en as eu à revendre de tes maudits tournesols. Mais je vois désormais par transparence. Je redouble d’énergie. Bientôt je n’apercevrai plus rien. Et alors je t’apercevrai. Oui ça y est, la dernière rangée est franchie. Je m’arrête, je reprends mon souffle. Cette fois-ci tu ne peux plus te cacher. C’est la plaine à perte de vue. Tu es à cours d’imagination. En dépit de tous tes efforts, tu ne peux pas t’échapper. Tu le sais. Tu t’es même résignée, je t’aperçois désormais à une centaine de mètres devant moi. Tu me dis d’approcher. Je n’hésite pas. D’un pas décidé, je m’avance. Je distingue bien mieux ta silhouette désormais. Je serai bientôt à quelques mètres de toi. Je vois tout désormais. Je croise ton regard et j’esquisse un sourire. Toi tu l’esquisses depuis longtemps. Pourquoi cet air figé ? Bientôt je pourrai te toucher et alors tu réagiras. Même si tu ne parles pas, tes gestes le feront pour toi. J’approche désormais ma main de ton visage. Je veux simplement pouvoir caresser ta joue. Mes doigts effleurent ta peau. Elle est douce mais si froide. J’attends une réaction. Tu ne bouges pourtant pas. Mais j’insiste, je pose mes deux mains sur ton visage, je glisse sur ton cou. Je remarque alors que tu ne portes pas de collier. Cela me rappelle un souvenir. C’est cela en effet, tu as oublié ton collier peut-être. Mais tu n’as pas oublié ta robe. Je ne peux t’imaginer plus belle que dans cette tenue. Rien ne peut transcender ta beauté et ton charme davantage. Tu as même mis les souliers rouges. Mais qu’aperçois-je à tes pieds ? On dirait quelques photos de toi que tu auras fait tomber par mégarde. On peut deviner un tournesol dessus. Mais cette fois-ci tu devances le tournesol. Tu souris. Je ne sais pas pourquoi tu as choisi le tournesol. Mais je t’associe désormais à cette plante. Je ramasse les photos et je les glisse dans ta main. Tu ne réagis toujours pas. Même les photos semblent plus vivantes. Tu n’as même pas l’aspect d’une statue. Je commence à comprendre. C’est bien tout ce qu’il me reste. Je n’aurai jamais rien d’autre. Le vent se lève. Tu te courbes sous sa puissance. Une tempête approche. J’ai du mal à tenir debout. Et tu es en train de t’envoler devant moi. Dois-je te laisser partir ? Je ne le veux pas. Je te retiens par la main. Mais tu veux partir cette fois-ci. Tu es plus forte que moi. J’essaie pourtant de te retenir de toutes mes forces. Rien n’y fait. Tu vas m’échapper. Dans un dernier effort, alors que je sens que tu vas t’en aller pour de bon, j’arrache les photos que j’avais posées dans la paume de ta main. Tu es partie, définitivement. Je reste planté au milieu de la plaine. Je ne sais même pas où je suis. Comment pourrais-je savoir où tu es allée. Je glisse les photos dans ma poche. Je me retourne, et même les tournesols ont disparu.

Résurrection !

Mon blog semble totalement mort ! Et pourtant il ne l’est pas autant que moi en ce moment ! J’aurais en effet bien des choses à raconter. Si seulement le cœur m’en dit alors peut-être que cela viendra, à petites doses. Tout mort que je suis actuellement, je n’envisage pourtant pas la fin ! C’est bien pour ça que je nomme cette entrée Résurrection ! Résurrection du blog ? Oui ! (Enfin ça ne sera pas la première fois…ni la dernière) Résurrection à un tout autre niveau ? Certainement ! Mais là les choses sont bien plus délicates, et cela risque de prendre énormément de temps. J’ai énormément de choses à faire, à changer, à enterrer, à digérer, à accepter.

Oui, c’est le grand ménage de printemps, en automne. Mais ce ménage, je le vois comme une bénédiction.

Et puis, et puis…j’ai tellement de choses à dire au niveau du tennis ! Le plus beau sport au monde, et on en a encore eu un magnifique témoignage cette année, l’apothéose étant atteinte le jour, ou plutôt le soir de cette fabuleuse finale du tournoi de Wimbledon entre les désormais légendaires Roger Federer et Rafael Nadal. Sans doute mon plus gros moment d’émotion et de bonheur en cette année 2008 qui n’est certes pas fini mais qui aura déjà fourni son lot d’émotions diverses en ce qui me concerne. C’est d’ailleurs plutôt a posteriori que je considère ce jour comme mon très gros moment de bonheur de l’année. Cela paraît tellement futile, mais si vous aviez tous les détails que je ne peux pas vous donner, vous comprendriez.

Lundi 20 octobre 2008 20h30. J’essaierai de me souvenir de cette date.

Enfin !

Et oui, pour la première fois de la saison, Roger Federer et Rafael Nadal vont croiser la raquette, pour le titre du Masters Series de Monte-Carlo. Autant dire que je suis plus que content de cette affiche, que j’annonçais déjà dans mon précédent billet ! Je pense que les chances des deux joueurs pour remporter la victoire sont équivalentes. Rafa et Roger jouent bien, et au-delà de leur saine et passionnante rivalité, les motivations ne vont pas manquer aux deux joueurs ! En effet, Rafa va tenter de remporter le titre pour la quatrième année consécutive, ce qui n’est plus arrivé depuis 1914 ! Quant à Roger, et bien, il va tout simplement essayé de compléter sa panoplie de Master Series, car il ne lui manque plus que Monte-Carlo, Rome, et Paris pour les avoir tous remportés !

À demain pour la finale !

La bataille va bientôt commencer…

Et oui, la saison sur terre battue a repris ses droits depuis une semaine. Avec en point de mire, le tournoi de Roland Garros. Autant dire que cette (courte) saison sur l’ocre va être palpitante à plus d’un titre. Tout d’abord, parce que les contraintes du calendrier ont fait que cette année, les joueurs devront enchainer 3 masters series en seulement 4 semaines. Autant dire que les organismes vont être soumis à rude épreuve. Et je pense plus particulièrement aux organismes des deux joueurs qui nous ont habitué à aller au bout de leurs semaines sur terre battue depuis deux saisons, soient Rafael Nadal et Roger Federer ! Rafael n’est rien moins que tenant du titre à Monte-Carlo, Barcelone, Rome et finaliste à Hambourg. Roger est finaliste à Monte-Carlo, a connu un petit accident à Rome l’an passé, et vainqueur à Hambourg. Nos deux bonshommes vont donc avoir de nombreux points a défendre (n’est-ce pas Rafa !).

Je pense que la place de numéro 1 ne devrait pas se décider durant ces épreuves néanmoins. Rafa n’a pas beaucoup de points a gagner, et Roger devrait s’en sortir pour ne pas en perdre. Enfin, les sceptiques diront qu’avec le début de saison raté du Suisse, ce n’est pas gagné d’avance. Oui mais voilà, Roger revient en forme, il vient de gagner le titre à Estoril, il a un nouveau coach et le couteau entre les dents. Curieusement, je dirai que les chances de Roger de s’imposer à Roland Garros n’ont jamais été aussi importantes que cette année. En effet, aux observateurs qui ne voient pas comment Roger pourrait mieux se débrouiller que les années précédentes en jouant moins bien depuis le début de l’année, je répondrai que tous ces problèmes l’ont sans doute assoiffé de victoires et de petite revanche sur ceux qui entrevoient déjà son déclin (une fois de plus). Et quelle meilleure façon que de s’imposer à Roland Garros pour faire taire les sceptiques. La saison sur terre battue est aussi bienvenue parce que les probabilités d’assister enfin à une rencontre, en finale qui plus est, entre Roger et Rafa n’ont jamais été aussi grandes. Et autant dire que je suis en manque depuis la finale de Wimbledon l’an dernier ! Pourtant, ils ne sont pas passés loin de se retrouver pour l’ultime match nos deux champions ; que ce soit à l’Open d’Australie ou à Indian Wells, il ne leur a manqué qu’un match pour se retrouver. Donc j’espère bien pouvoir dès dimanche prochain commenter leur finale !

Cela dit, contrairement aux années précédentes, Djokovic peut vraiment apparaître comme une menace pour Roger et Rafa qui ne sont plus vraiment seuls au sommet de la hiérarchie. Nole a déjà prouvé qu’il était bien plus qu’une menace sur dur, et sa demi-finale à Roland Garros l’an dernier a tout dit de son potentiel sur terre battue.

Le tournoi de Monte-Carlo commence dès demain et on en saura un peu plus sur l’état de forme des uns et des autres, d’autant que le tableau de cette année est très dense et bien équilibré. Place au spectacle…

My friend Spiderman

Je constate que ma propension à écrire sur les événements tennistiques se ressent sur ce blog au point qu’on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un blog spécialisé dans le tennis, ce qui rend du même coup le titre du site obsolète ! Il est donc temps de créer une nouvelle catégorie, à savoir la catégorie cinéma. (Oui je sais c’est très superficiel comme procédé ^^).

Pour être franc, bien qu’étant un grand amateur de cinéma, je n’ai pour ainsi dire jamais tendance à analyser les qualités et les défauts d’un film après l’avoir vu. Peut-être parce que j’ai l’impression qu’il s’agit alors d’une démarche trop analytique, trop scientifique, et que je dois alors faire l’effort de me détacher du contexte émotionnel du film.

Néanmoins, je vais faire exception pour un film, qui n’est par ailleurs plus vraiment d’actualité, à savoir Spiderman 3. Si j’ai pris la peine d’écrire une petite critique du film à l’époque, c’est que j’avais vraiment attendu énormément de ce film, et bien entendu la déception n’en fut que plus grande. Mais trêve de bavardages, place à la critique (que je fourni sans modifications de ma part, donc ne soyez pas étonné si le ton vous parait quelque peu modifié).

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J’ai enfin trouvé le temps de me rendre dans une salle obscure afin de profiter du dernier opus de la célèbre franchise Spiderman, i.e. Spiderman 3 ! Après avoir adoré les deux premiers épisodes, mon attente était pour le moins importante. Et pourtant, je ressors de la salle avec une impression mitigée. Bien sûr, j’ai vraiment aimé cet épisode, cependant, j’ai l’impression que l’on est passé à côté de ce qui aurait pu être un énorme film, car il y avait vraiment matière à le produire.

Ce qui faisait la grande force des deux premiers films, c’était l’harmonie dont Sam Raimi avait admirablement su tirer parti lorsqu’il s’agissait d’alterner scènes d’actions, inhérentes aux films de superhéros, et scènes intimistes. Le gros problème ici est qu’il y a à mon sens beaucoup trop de méchants. C’est même un défilé, avec Flint Marko alias Sandman, Venom, Boufon Junior, et bien sûr bad spiderman himself ! Sans compter qu’une nouvelle fille fait son apparition dans l’entourage de Peter, Gwen Stacy.

Quand on pense qu’il n’y avait pour le premier Spiderman que Boufon Senior, et pour le second le Doc Octopus, ça fait un sacré changement. Et c’est la où le bât blesse. Lorsque je précise que l’on est passé à côté d’un énorme film, ce n’est pas pour rien. En effet, j’essaie de me rappeler la fabuleuse bande annonce du film, et le non moins excellent teaser. Et je me rends compte que ce qui faisait leur force et rendait mon attente insuportable, c’était la transformation de Spiderman. Envolé l’étudiant maladroit naïf au grand coeur. Bienvenu à l’homme (trop) sûr de lui, arrogant, agressif.

Or, bien que je n’ai pas regardé ma montre durant le film, il faut attendre un bon moment avant que la transformation n’opère, et le piquant et la profondeur que le nouveau comportement de Peter Parker aurait pu apporter au film de part ses relations avec son amour de toujours et son meilleur ami ne sont que très furtivement abordés. D’où mon impression d’être resté sur ma faim. Le personnage de Flint Marko, très intéressant au demeurant, n’en est pas moins inutile dans ce film. Tout juste donne t-il l’occasion à Bad Spidey de tester son nouveau costume. Non seulement les scènes de Sandman auraient pu permettre, s’il n’était pas présent dans le film, de se concentrer sur Peter, sa personnalité, ses nouveaux problèmes et ses relations difficiles avec ses amis, mais en plus Sandman aurait pu très bien faire un bon méchant pour un prochain Spiderman. D’ailleurs, la scène où Flint Marko se transforme en Sandman est tout simplement fabuleuse, tant sur le plan esthétique qu’émotionnel. Ainsi, Flint Marko aurait lui aussi eu l’opportunité de voir sa personnalité approfondie. Tout le monde aurait été gagnant !

C’est dommage ! Bon, c’est peut être parce que j’adore Spiderman que je suis un peu sévère, mais c’est rageant d’imaginer que le film aurait pu être meilleur, et sans doute moins cher (parce que les scènes de Sandman ont du engloutir une bonne partie du budget;-) ).

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