Compte-rendu du semi-marathon de Toulouse 2024

Plus de 4 ans après mon dernier billet sur ce blog, en pleine période de Covid, je profite de relater l’expérience de mon troisième semi-marathon pour publier un nouveau compte-rendu de ces 21.1 km (et je rappelle que les comptes-rendus précédents sont ici pour l’année 2018 et pour l’année 2019).

5 années se sont écoulées depuis mon dernier semi-marathon donc, mais je pourrais commencer par rappeler que je ne suis pas resté totalement inactif durant cette période. Il est vrai que les années 2020 et 2021 n’ont pas été les plus agréables pour moi, pour des raisons qui nous ont d’une certaine manière tous concernés (aka. la pandémie…), aussi bien que pour des raisons plus personnelles. C’est donc en 2022 que j’ai vraiment repris un rythme sportif régulier, avec le running comme activité principale. Et chaque début d’été depuis cette année 2022, j’ai pu courir la Corrida Pédestre de Toulouse, à savoir 10 km au centre-ville de Toulouse.

Mais jusqu’à la fin de l’année dernière, j’avais l’impression de stagner dans ma progression. Et le fait de mettre en stand-by mes entraînements entre le début de l’hiver et l’arrivée du printemps n’a pas aidé à capitaliser sur tous les efforts entrepris les mois précédents. J’avais donc en tête d’aller courir beaucoup plus régulièrement cette année. Le fait d’avoir rencontré une super partenaire d’entraînement et même bien plus que ça (coucou Céline :-)) pour m’aider à maintenir ma motivation et à tenir mes objectifs m’a mis sur de bons rails. Après les 10 km de la Corrida début juillet, j’ai notamment enchaîné plusieurs sessions de 10 km ou plus pendant l’été, ce qui ne m’était jamais arrivé jusque-là. Il fallait pourtant que je me décide à normaliser ces distances afin de me sentir capable d’à nouveau courir un semi-marathon.

Ce semi-marathon, qui a donc eu lieu le dimanche 10 novembre 2024, je m’y étais engagé depuis longtemps. Depuis novembre 2023 et une fenêtre de pré-inscriptions à prix réduit. Je devrais d’ailleurs aussi rappeler que l’annonce d’un nouveau Marathon de Toulouse avait fait l’effet d’une petite bombe dans la région toulousaine, puisqu’aucun marathon n’avait été organisé en ville depuis fin 2019. Mes lecteurs les plus assidus (ah ah!) se rappelleront que j’avais couru avec Sam mon fidèle lapin en 2018 et 2019 (bon, à cette occasion, j’avais laissé le lapin s’échapper avant la moitié de la course). Et cette année, j’espérais pouvoir à nouveau courir avec Sam, ainsi qu’avec Céline. Mais pour différentes raisons, ni Sam ni Céline n’ont pu se joindre à moi, et j’ai donc dû me résoudre à courir seul, entouré de quelques 12000 autres participants du semi et un public débridé sur le bord des routes.

J’étais clairement triste de ne pas pouvoir partager ce moment, mais j’étais néanmoins résolu à me prouver que j’étais capable de courir seul, et de tenir une allure ambitieuse. Je ne m’étais pas trop engagé auprès de mon entourage sur le temps que j’espérais faire (en tout cas, je ne l’ai pas crié sur tous les toits) mais j’avais l’espoir de finir entre 2h10min et 2h15min. 

C’est donc d’un pas décidé que j’ai quitté mon appartement ce dimanche matin de course vers 7h50 afin de rejoindre la ligne de départ le long du boulevard Lazare Carnot. Avec une première agréable surprise en sortant de chez moi, la météo. Un ciel globalement gris, mais avec des températures douces pour la saison. En somme, un temps idéal pour une telle course. Il me fallait environ 25 minutes pour rejoindre à pied la zone de départ. Un bon échauffement pour réveiller mon organisme. J’ai eu l’occasion d’apercevoir, alors que je longeais le canal, de l’autre côté dudit canal, un peloton groupé, qui n’était autre que l’ensemble des coureurs du marathon, qui venaient de partir quelques minutes plus tôt de ce même boulevard que je m’apprêtais à rejoindre. D’apercevoir ces coureurs, je ressentais une petite excitation, de me dire que ce serait bientôt à mon tour de m’élancer, excitation mêlée à l’admiration de les savoir parti pour 42.2 km. Une distance mythique à laquelle je souhaite m’attaquer un jour. J’aurai l’occasion d’en reparler. Mais retournons au semi-marathon. Durant ma marche matinale, j’étais étonné de ne croiser que peu de personnes. A croire que j’étais un des rares à courir le semi, à moins que je ne sois totalement à la bourre. Et pourtant, arrivé à la Halle aux Grains, un brouhaha a commencé à se faire entendre, des groupes de coureurs apparaissaient à tous les coins de rue, des personnes trottinaient pour s’échauffer. Pas de doute, j’étais au bon endroit ! Encore un virage à passer, je laissais la Halle aux Grains derrière moi, et je m’engageais pour de bon sur le boulevard Carnot. Et là quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir d’ores-et-déjà des centaines et des centaines de coureurs, qui attendaient déjà dans leur sas. Mon premier objectif était donc de remonter l’ensemble du boulevard, en longeant les barrières qui me séparaient des différents sas, afin d’atteindre Jean-Jaurès et de me faufiler moi-même dans mon sas. Non sans mal et en jouant légèrement des coudes, j’ai pu atteindre mon sas (le tout dernier, celui pour les coureurs qui visaient 2h10 ou plus) et me positionner non loin des meneurs d’allure 2h10. Ne restait plus qu’à attendre le départ. Et que ce fut long. Je ne pouvais pas regarder mon téléphone et d’éventuels messages, car je l’avais positionné dans ma ceinture avec mes clés et une grosse barre de céréale et je ne souhaitais pas tout enlever alors que j’étais au milieu d’une foule de plus en plus compacte. Ma montre indiquait que l’heure théorique du départ était passée (i.e. 9h00) tandis que de nombreux coureurs remontaient encore tant bien que mal les fils de barrière pour atteindre leur sas. Finalement, l’organisation a eu le tort de ne pas faire des entrées dédiées par sas plutôt qu’une entrée unique. Cela m’aurait épargné de trépigner jusqu’à environ 9h25. Mais les fauves (ou les chatons ?) ont fini par être libérés ! Et je me lançais pour de bon dans mon troisième semi-marathon, avec la ferme intention de faire un bon temps. Ma montre enclenchée au moment du franchissement officiel de la ligne de départ, et c’était parti.

Et déjà, un léger moment d’agacement s’emparait de moi. Alors que mes jambes répondaient plutôt bien, j’étais empêtré dès ce premier km au milieu d’un peloton qui avançait un peu trop lentement à mon goût (un comble). Et c’est avec une certaine inquiétude que je voyais les meneurs d’allure du 2h10 prendre plusieurs dizaines de mètres d’avance. Bien décidé à ne pas les perdre de vue totalement, je forçais un peu mon allure, comptant sur les tous premiers km de course pour que le peloton s’étire et que chacun prenne son rythme. Et dès le troisième km, je tenais les meneurs d’allure à une cinquantaine de mètres devant moi. Dès lors, j’étais parti dans mon semi ! J’avais conscience d’avoir une allure relativement rapide, mais j’avais confiance en mes jambes, et au travail effectué en amont. Je savais aussi que ma meilleure chance de faire un bon temps consistait à partir sur un rythme soutenu. Dès le cinquième km, les premiers ravitaillement se présentaient à nous, et j’étais surpris du temps déjà écoulé. Totalement dans ma course, je ne regardais finalement que de temps en temps le public autour de moi et j’essayais vaguement de refaire le parcours du semi dans ma tête. Aussi vite que nous quittions le cinquième km, le dixième km apparaissait. Et je mesurais avec une certaine satisfaction les progrès réalisés cette année, pour finalement rendre presque banal le fait de courir 10 km. Je jetais un coup d’œil à ma montre, qui affichait environ 1h01min30s pour ces 10 premiers km. Les meneurs d’allure toujours devant moi, je tenais le bon bout et je me sentais bien. 

Quelle ne fut pas ma surprise, à ce moment-là, d’entendre un “Allez Guillaume” qui venait de non loin derrière moi. Une voix familière répétait alors ce “Allez Guillaume”. Je me retournais, et j’avais le plaisir d’apercevoir Benoit, qui quant à lui courait le marathon, et tandis que je franchissais les 10 km, c’était les 30km qu’il attaquait ! Nos parcours respectifs s’étaient rejoints et c’était un joli hasard que nous puissions nous croiser, même de manière éphémère. Je laissais finalement Benoît me doubler ainsi que pas mal d’autres coureurs du marathon, qui avaient alors un rythme bien supérieur au mien. Alors que nous contournions l’hippodrome, il était temps de s’attaquer à la seconde partie de la course. Et la situation allait commencer à se gâter légèrement. Vers le km 13, je sentais que les muscles de mes jambes se raidissaient légèrement. J’avais pourtant bien bu, pris le temps de me ravitailler raisonnablement. Les meneurs d’allure étaient toujours devant moi. Mais pour combien de temps dans mon champ de vision ? Alors que nous approchions du Stadium et du km 15, nous avons eu l’occasion de franchir un pont suspendu sur la Garonne (la passerelle Robert Poujade ?), et d’attraper un fugace mal de mer (!) alors que le pont vibrait sous le pas multiple des coureurs. Enfin, le Stadium apparaissait devant nous, marquant la dernière zone de ravitaillement. Je prenais le temps de faire le plein d’énergie, mais déjà la reprise me paraissait difficile. Les meneurs d’allure commençaient à filer doucement mais sûrement devant moi. Plusieurs dizaines de mètres, un virage, puis un second, et même si mes souvenirs sont légèrement flous, il ne faut que quelques centaines de mètres pour que je perde mes lièvres de vue. Je savais que la fin n’était pas si lointaine, et d’ailleurs, au km 17, je passais à quelques mètres de chez moi, mais je sentais mes muscles se tétaniser de plus en plus. Pas de Pom’Potes à l’horizon pour me donner du baume au cœur, et même quelques coureurs croisés sur le bord de la route, recroquevillés sur eux-mêmes. En terme de boost moral, j’ai vu mieux. J’essaie alors de faire abstraction de toutes ces pensées négatives. Nous nous engageons sur l’allée des Demoiselles, il reste environ 3 km à parcourir, et je vois bien que de plus en plus de coureurs me doublent à mesure que je traine de plus en plus ma peine. Je serre quand même les dents, je sais que la fin est proche. Je contourne le grand rond, je piétine, et c’est au mental que je me force à avancer aussi vite que possible. La remontée vers le Capitole se veut de plus en plus bruyante, le public est au rendez-vous sur cette dernière ligne droite. Et je n’ai plus qu’une pensée en tête, franchir cette ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Un coup d’œil furtif à ma montre me fait craindre que je ne tiendrais finalement même pas les 2h15min. J’essaie de tout donner lors de ces derniers mètres. Et c’est finalement au prix de 3 derniers km franchement laborieux que je franchis la ligne d’arrivée. Temps officiel: 2h16min34s. Je ne le savais plus à ce moment-là, mais c’était à peine 15 secondes de plus que mon temps lors de mon premier semi en 2018. Et tout de même 10 minutes de mieux que lors de mon second semi en 2019.

Un peu hagard à l’arrivée, je me sens légèrement oppressé par cette zone d’arrivée où tout le monde est entassé, entouré de barrières. Je titube pour aller chercher ma médaille. Je me pose alors quelques minutes par terre. L’occasion de consulter enfin mon téléphone et de découvrir quelques messages d’encouragement et de félicitations qui me réconfortent. Alors que je retrouve un peu d’énergie, je me lève et cherche à fuir la foule le plus vite possible. Direction l’appartement. Je sens que j’ai déjà un peu de mal à marcher. Je repasse par les boulevards, et cette fois, ce sont les coureurs du 10km que j’aperçois, et qui s’apprêtent à s’élancer d’ici quelques minutes pour la dernière course de la journée. Je refais le chemin matinal en sens opposé. Alors que je dois traverser l’allée des Demoiselles pour me rendre dans ma rue, certains coureurs sont encore en train de lutter avec leur marathon. Ils en sont à 39 km. Plus que 3 km ! Je me dis qu’une éternité les sépare de l’arrivée, ou à tout le moins, j’imagine que c’est ce que certaines marathoniens doivent ressentir. Ça y est, je suis de retour chez moi. Je crois que j’échange encore quelques messages, je vais prendre ma douche, je me pose dans mon canapé, et je ne pense plus à grand chose pendant de longues minutes. Une bonne sieste plus tard, je peux enfin savourer ce nouvel accomplissement. Il va falloir panser quelques bobos (RIP mes pieds), tirer le bilan de cette course en termes de gestion d’allure et d’énergie. Et se projeter sur un prochain objectif. Si j’évoquais plus tôt cette fameuse distance mythique du marathon, c’est d’abord à des objectifs plus modestes que je compte m’attaquer. Probablement l’Oncorun en février 2025 et le 10 km de Blagnac en mars 2025. Sur le chemin d’un marathon, ou d’un triathlon ? Peut-être simplement sur le chemin d’un bien-être physique et mental. Un chemin que j’espère ne pas avoir à parcourir tout le temps tout seul même si je tire une certaine fierté d’avoir pu gérer cette course par mes propres moyens.

PS : ci-dessous la trace du parcours

Parcours du semi-marathon de Toulouse 2024

Le blog d’après

Il y a 6 mois, j’évoquais le fait que je gardais mon blog en vie car cela me permettait de faire un brain dump de mes idées ou de certains événements de ma vie. C’était du moins l’esprit de ce blog, mais force est de constater que je n’y arrive pas puisque de fait, je n’écris quasiment plus ici. Je remarque que ces deux ou trois dernières années, j’avais commencé à écrire sur différents thèmes mais ils sont restés à l’état de brouillons jamais publiés et impubliables en 2020. Lors de ce moment pénible qu’a été le confinement, j’ai cru que j’allais pouvoir m’y mettre plus sérieusement, mais j’avais l’esprit bien trop brouillé et fatigué par cette foutue pandémie de Covid-19 pour coucher quelque idée que ce soit par écrit. J’ai sans doute fait l’erreur de trop me connecter aux réseaux sociaux (Twitter en l’occurrence) pour suivre les news sur l’évolution de la pandémie, espérant y glaner des lueurs d’espoir. Si j’ai pu en trouver quelques-unes, elles ont été très largement contrebalancées par l’inexorable avancée du virus et toutes les conneries que j’ai pu y lire (les théories du complot ont de beaux jours devant elles, je me demande vraiment comment font les gens pour être aussi cons). Et si j’ai cru en apprendre un peu plus sur l’épidémiologie, quand je vois à quel point les professionnels sont dans le flou, je me dis que je ne dois pas donner le moindre crédit à mes tentatives de compréhension.

Aujourd’hui, presque deux mois après le début en France du déconfinement, je me sens toujours dans ma tête bien confiné. J’ai beaucoup de mal à me projeter sur l’après, et j’admire les gens qui font d’ailleurs des projets de vacances. Pour ne rien arranger, j’ai eu quelques soucis de santé alors que j’espérais a minima pouvoir me défouler en reprenant plus sérieusement le sport. Ces petits soucis me font dire que je dois prendre soin de moi finalement (je ne parle en effet même pas du boulot ici. Comme j’estimais être dans des conditions de confinement privilégiées et que par ailleurs, j’avais la chance d’avoir du boulot et de pouvoir télétravailler facilement, je n’ai pas chômé, dans l’esprit que je n’avais pas d’excuses pour ne pas être productif. C’est vrai qu’au début, j’y ai trouvé une échappatoire alors que les news en mars étaient extrêmement stressantes. Mais l’hyperconnexion et la fatigue ont vite fait leur travail de sape. Et aujourd’hui, cela n’arrête toujours pas. Je n’ai qu’une envie là, c’est que le monde m’oublie et que j’oublie le monde pour un moment !).

Bon, comme je ne suis pas à une contradiction près, même si je veux être oublié du monde, je voudrais aussi pouvoir reprendre le monde d’avant. Voir mes amis me manque, pratiquer mes activités me manque. Mes interactions me manquent. J’ai pu maintenir un certain nombre de contact par le biais des interactions virtuelles, mais c’est loin de remplacer les contacts réels. Promis, la prochaine fois, j’essaie de me focaliser sur les points positifs de ces derniers mois (car en y réfléchissant fort, si si, je peux en trouver !).

Blogs, le phénomène de la décennie à venir ‽

Just kidding ! Soyons sérieux, vu la tendance de ces dix dernières années, j’ai bien peur qu’on ne trouve plus en 2030 que peu de blogs vivants. D’ailleurs, qui suit encore régulièrement des blogs à l’aune des réseaux sociaux de l’instantanéité en moins de 280 caractères ? Non pas que j’ai quelque chose contre ce type de réseaux (j’ai d’ailleurs un compte Twitter pour suivre certains comptes, preuve qu’on y trouve des infos et personnes intéressantes selon ses goûts), mais j’ai quand même l’impression que pour beaucoup de personnes (je parle des « anciens » auteurs de blogs) la bascule s’est faite. On est dans le « OU » et pas dans le « ET ». Difficile de blâmer les gens. Maintenir deux sources n’est pas forcément une mince affaire, et quoi qu’on en dise, l’audience se trouve désormais sur Twitter (j’exclus de fait Instagram et autres Snapchat/Tik-Tok qui ne répondent pas au même besoin de mon point de vue).

De tous les blogs que je pouvais suivre régulièrement à la fin de la dernière décennie, il n’y en a plus que trois ou quatre qui soient encore très actifs. Espérons que ça dure !

En ce qui me concerne, je garde toujours ce blog vivant (au moins dans le sens où le serveur est toujours accessible puisque je renouvelle mes abonnements chaque année. Ce blog et les pages de mon site web font avant tout office de brain dump et j’aime bien ça). Pour des infos intéressantes, vous pouvez passer votre chemin, mais comme je l’évoquais avec mon ami Sam, ça serait un bon challenge que de faire un peu revivre nos blogs respectifs.

Compte-rendu du semi-marathon de Toulouse 2019

Comme l’an dernier, je reproduis ici  tel quel ou presque le petit compte-rendu que j’ai écrit à destination de la section running de mon boulot dans le cadre de mon second semi-marathon, à Toulouse.

Compte-Rendu du semi-marathon de Toulouse – 20 octobre 2019

Et si je commençais par quelques chiffres bruts :

  • dimanche 21 octobre 2018 : 02h16min19s. Premier semi.
  • dimanche 20 octobre 2019 : 02h27min40s. Second semi.

364 jours se sont écoulés entre ces deux dates.  Une année pleine au cours de laquelle j’aurai perdu plus de 11 minutes ! Ce n’est pourtant pas faute de m’être entrainé depuis la fin du mois d’août. Je ressors donc relativement déçu de cette seconde expérience sur la distance pas tout à fait mythique d’un semi-marathon. Et pourtant, je ne suis vraiment pas surpris par ma contre-performance. Je crois désormais connaître suffisamment bien mon corps et mes ressentis pour interpréter les signes avant-coureurs de ce petit désastre personnel. Et effectivement, les entrainements n’étaient pas très bons. Pas de vitesse, pas d’endurance, des douleurs musculaires… Ça n’augurait rien de bon mais je croyais au miracle.

Bon allez, faisons la trêve des plaintes et voyons le verre à moitié plein. Oui, j’ai galéré, oui j’ai bien souffert en particulier sur les 7 derniers kilomètres, mais j’ai fini par le finir ce semi 🙂

Rembobinons quelque peu l’histoire. Vendredi 18 octobre, Sam débarque à Toulouse, pour comme l’an dernier courir avec moi ce semi. Enfin, avec moi c’est un bien grand mot. On entame déjà quelques calculs d’apothicaires pour savoir à quel moment Sam devra éventuellement me lâcher plutôt que me faire le rythme pour égaler la marque de 1h59min39s de Kipchoge, mais sur 21 km 😉 J’essaie aussi de voir avec Marie, rencontrée l’année précédente sur cette même course, si sa cheville tordue en début de semaine lui permettra quand même de s’aligner. Réponse négative. Je me prépare donc déjà psychologiquement à une course longue et solitaire !

Après un samedi pépère, le réveil est calé à 6h00 du matin ce dimanche matin. Petit déjeuner habituel ainsi qu’une petite douche pour se réveiller. Hop on s’habille et direction la ligne de départ. Ah oui, parlons-en de cette ligne de départ. Personnellement, je ne l’ai pas trouvée géniale. Je préférais la zone beaucoup plus centrale de la rue de Metz. Mais pas le choix, ce sera le pont Pierre de Coubertin cette année. Une petite demi-heure de marche pour arriver au pont, ça réveille les cuissots au moins. Bon point de la matinée, la température est plutôt douce et le vent aux abonnés absents. Et puis on part à l’heure, pas comme l’an dernier !

On se positionne très loin dans le dernier sas avec Sam. Choix pas forcément très judicieux car même si je ne prévois de ne suivre qu’un rythme de 6min15s au kilomètre, il faut déjà slalomer entre les coureurs à peine la ligne de départ franchie. La situation se calme vite dès le deuxième kilomètre et je suis sagement mon lapin officiel. Cela jusqu’au km 6. Ou Sam me demande où j’en suis et si je me sens de garder ce rythme jusqu’au bout. Et là, il me faut être réaliste, je n’ai fait que serrer les dents depuis le début de la course. Je convaincs alors Sam de me lâcher et de ne pas culpabiliser. Je suis grand, j’arriverai à retrouver mon chemin 😉

Débute alors une deuxième course. Pas si terrible que ça au premier abord. Du km 6 au km 10 environ je ralentis un peu (allure aux alentours de 6min35 je crois) et ça se passe plutôt bien. J’ai d’ailleurs repéré un groupe de coureurs à 50 mètres devant moi qui ont à peu près le même rythme et j’essaie de les garder dans ma ligne de mire. Mais le corps ayant ses raisons que la raison ne connaît pas, la zone du dixième kilomètre marque une rupture ! Je suis obligé de ralentir, j’ai déjà les jambes lourdes. C’est à ce moment-là que je regrette l’absence de Marie avec qui j’aurais pu me motiver ! Dès lors, débute une longue phase de 4 kilomètres (oui elle m’a parue longue) durant laquelle je me dis que l’important c’est de participer (et de finir tout de même !).

Et puis apparaît mon petit mur ! Aux alentours de kilomètre 14. Des douleurs aux jambes se réveillent, je piétine de plus en plus, je sens que les derniers kilomètres vont être longs ! Très longs !

Et effectivement, je guette avidement chaque nouvelle borne franchie (et taguée au sol !) alors que je sens que je ralentis chaque minute un peu plus mon rythme. Le fait de croiser – aux alentours du kilomètre 15 je crois – une ambulance en plein milieu d’une rue étroite ainsi qu’un énorme drap porté par de nombreux secouristes pour protéger du regard un malheureux coureur (comme le confirmera l’actualité après la course) finit de me convaincre qu’il ne sert à rien de trop forcer désormais. L’important sera simplement de finir la course. C’est donc ce que je vais m’employer à faire lors des 5 kilomètres les plus désagréables qu’il m’ait été donné de courir. Bien peu de personnes devant ou derrière moi, je me sens un peu tristounet alors que la ligne d’arrivée se profile à l’horizon ! Je suis tellement lent que j’ai le temps et le plaisir d’apercevoir Marie qui a quand même fait le déplacement sur la ligne d’arrivée pour m’encourager ! Ça me remet un peu de baume au cœur au moment où je franchis la ligne ! Une médaille récupérée plus tard, je retrouve Marie Place du Capitole avant de rejoindre Sam, qui, à sa grande déception, a été trop court d’une petite minute pour le sub-2hours !

Epilogue :

  • bilan forcément mitigé. Je retiens en effet qu’une course c’est quand même plus fun à plusieurs, en particulier lorsqu’on est à court de forme.
  • Mais la médaille est là ! Et non, contrairement à d’autres personnes dont je ne citerai pas les noms, je ne l’ai pas jetée 😉 J’en suis fier même.
  • La déception s’est finalement assez vite dissipée. Il faut accepter que tout ne passe pas tout le temps comme prévu et faire avec les moyens du bord dans ces cas-là !
  • Pas de Pom’Potes cette année, je suis très déçu là forcément !
  • Mon GPS est toujours aussi étrange. D’après mon application RunKeeper, j’ai couru 21.8 km. Soit 400 mètres de plus que l’an dernier, et bien entendu 700 mètres de plus que la distance classique du semi. Je veux bien ne pas prendre tout le temps les trajectoires optimales, je n’en reste pas moins un peu dubitatif vis-à-vis de ces mesures.
  • Ah oui, merci à Benoît de m’avoir longtemps attendu vers le km 14 pour me gueuler dessus m’encourager comme si j’étais prêt de battre un record du monde !
  • Et bravo à tous les coureurs !

Et rendez-vous en 2020 pour un nouveau semi ! Le marathon attendra bien encore un peu !

Quelques données et graphiques pour finir :

Parcours du semi-marathon de Toulouse 2019
Dénivelé du semi-marathon de Toulouse 2019

Compte-rendu de mon premier semi-marathon, MTM 2018

Je reproduis ici  tel quel ou presque le petit compte-rendu que j’ai écrit à destination de la section running de mon boulot dans le cadre de mon premier semi-marathon, à Toulouse.

Compte-Rendu du semi-marathon de Toulouse – 21 octobre 2018

 

21 octobre 2018, 06h00 du matin ! J’y suis enfin ! Après deux mois d’une pseudo-préparation, embêté par une cuisse gauche légèrement récalcitrante, je me réveille aux aurores pour un dimanche afin d’avoir le temps de digérer mon bol de Mueslis accompagné d’un peu de lait, de me faire tout beau, d’étudier une énième fois le parcours et de partir à l’assaut de mon premier semi-marathon !

Ce semi, il me tient à cœur ! Un an et demi après m’être sérieusement mis à la course à pied, entrée en matière couronnée par une lente agonie à la corrida pédestre de Toulouse 2017 (ma première course officielle), je m’étais fixé 3 objectifs principaux en début d’année 2018 :

– courir mon premier 10K sous la barre de l’heure

– passer la barre des 25 minutes au 5K

– courir mon premier semi (sans objectif de temps)

A ma grande surprise, j’ai atteint le premier objectif dès le début du mois de mars au 10K de Blagnac. Le deuxième objectif, je ne l’atteindrai pas cette année. Beaucoup trop ambitieux en regard de mes capacités et de mon entraînement qui ne fait pas la part belle au fractionné c’est le moins que je puisse dire.

Reste ce fameux semi. Depuis cet été, je m’y prépare. C’est avant tout un challenge personnel, une petite revanche envers mon moi de 12 ans qui n’était pas capable d’avaler les tours de piste pendant 20 minutes sans cracher l’ensemble de ses poumons ! Mes deux dernières courses (les 10K de Blagnac et de Leiden aux Pays-Bas), ainsi que mes entraînements relativement réguliers à défaut d’être très denses me donnent une bonne idée du rythme que je serai raisonnablement capable de suivre sans me mettre dans le rouge et de risquer l’abandon pendant la course.

Afin de m’aider dans mon entreprise, un très bon ami à moi, Sam, a fait le déplacement pour faire mon « pacer » officiel ! Objectif annoncé : 2h15min, soit 6min24s au km. Cela semble tout à fait raisonnable, pas trop rapide pour moi et pas trop lent pour mon lapin officiel qui tourne plutôt à 1h45 sur cette distance et que j’ai peur d’ennuyer avec mon rythme de tortue !

C’est donc bien réveillé et plutôt impatient d’en découdre que je me rends rue de Metz dès 8h30 après une petite marche rapide de 15 minutes depuis mon appartement. A défaut de soleil, le temps s’annonce clément. Pas de pluie, pas de vent ! Malgré un léger brouillard, je ne vais pas faire la fine bouche ! En revanche, je commence déjà à faire mon Caliméro lorsque j’apprends que l’organisation a du retard (pour cause d’une voiture garée n’importe où sur le parcours), et que le 10K, censé partir à 8h00, n’a toujours pas été lâché ! Heureusement, l’annonce d’un retard de 25 minutes me tranquillise et je pars faire un mini-échauffement au petit trot, histoire de paraître professionnel 😉 Bien vite, le froid matinal m’encourage tout de même à rentrer dans le rang, et je me faufile dans mon sas n°6, dédié aux coureurs qui visent un temps supérieur à 2h10 !

Le temps passe, je saute un peu sur place, je vérifie que j’ai bien mon téléphone plaqué sur mon bras avec mon application de running calée à la bonne allure ! Le speaker ne sait plus quoi raconter pour gagner du temps ! Je m’en tape royalement du soutien aux JO Parisiens de 2024, de me mettre à genoux et de sauter pour rien (bonne idée pour se claquer un muscle cela dit…), je veux juste courir !!!

Enfin, le départ officiel est donné aux alentours de 9h30 ! Le troupeau des coureurs commence à s’élancer doucement direction le Pont Neuf ! Je prends soin à cet instant de ne déclencher mon application qu’au passage officiel de la ligne de départ, et je fais mon plus beau sourire au photographe perché quelques mètres en aval de la ligne de départ ! Maintenant ça y est, la course est lancée ! Et très vite, j’ai la sensation que celle-ci va bien se passer ! Je ne ressens pas de douleurs particulières, je me sens plutôt en jambe et mon pacer commence déjà à me demander de ralentir ! J’écoute bien ses conseils, étant donné que la distance maximale que j’ai courue à l’entraînement s’élève à 13 km. Je n’ai pas envie de faire le malin en début de course et de n’avoir plus aucun carburant pour la fin ! Alors que l’on finit de traverser le pont neuf, mon pacer qui se balade à un rythme de sénateur commence à sympathiser avec une gentille runneuse dont le maillot de triathlète était tout trouvé pour engager la conversation ! Et finalement, avant la fin du second kilomètre, Marie (puisque c’est son nom), qui effectue tout comme moi son premier semi, décide de courir avec nous car elle vise justement un temps aux alentours de 2h15min ! Et c’est parti pour un trio qui va durer jusqu’au km 19 !

Pendant quelques kilomètres, rien de spécial ne se passe ! Puis c’est l’heure des premiers ravitos, et je me dis que j’ai bien envie de croquer dans une rondelle d’orange ! Et quelle n’est pas ma déception de voir qu’on n’a droit qu’à de pauvres morceaux de sucre ! Bon, j’en profite quand même pour croquer dans un morceau et de boire (j’ai quand même ma propre gourde, histoire de me tranquilliser). Ma déception est quant à elle bien vite ravalée ! En effet, des sifflets commencent à arriver de derrière nous, et une voix nous demande de nous écarter sur la droite de la piste, afin de laisser passer les coureurs handisports du marathon ! Voir ces quelques personnes partir pour un marathon en chaise roulante de compétition, ça force le respect, et je me sens moins l’envie de râler après les ravitos tout d’un coup !!

Plus d’une heure de course s’est déjà écoulée, le kilomètre 10 est en vue, et je me dis que cette course passe super rapidement ! Je me sens toujours aussi bien, calé à la bonne allure ! Je ne parle pas mais j’écoute mes compagnons de route papoter, quelques supporters nous encourager, et je ne me formalise pas des « Allez les filles » que j’entends régulièrement 😉 Les kilomètres continuent à défiler tranquillement, et mine de rien, nous voilà déjà au km 14 ! Ça y est, j’ai dépassé ma distance maximale d’entraînement, et si je me dis que je rentre d’une certaine manière dans l’inconnu, je ne panique pas et je m’y engouffre avec plaisir ; après tout, je me suis entraîné pour ça ! J’aimerais tout de même avaler quelque chose d’un peu sucré et consistant, et qui ne soit pas un simple morceau de sucre ! Quel n’est donc pas mon bonheur d’apercevoir enfin des gens près du monument au mort du côté de la Halle aux Grains nous tendre des Pom’Potes. Je suis tellement focalisé sur l’objectif d’en attraper une que je saisis violemment celle qu’on me tend, et que je macule le côté gauche de mon short et de mon T-Shirt de la Pom’Pote en question… Je voulais du sucre, je suis servi ! J’essaie de ne pas y penser même si ça m’agace un peu, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ! J’avale d’un trait le reste de la Pom’Pote et c’est parti pour le dernier tiers de la course ! Cette partie-là, je la connais bien ! Aux alentours du km 16, on s’engouffre Rue du Japon, et je sais que je vais passer devant ma résidence ! Bonne nouvelle, je n’ai pas le moins du monde envie de m’y précipiter et de quitter la course ! Au contraire, je me sens l’envie d’accélérer ! Mais une nouvelle fois, mon pacer me rappelle à l’ordre. La consigne, c’est d’attendre les deux derniers kilomètres pour accélérer si je me sens bien !! Sir Yes Sir !!

Je vais bientôt toucher au but ! Je rattrape quelques personnes qui commencent à s’arrêter et à marcher, et ça me galvanise davantage, tout heureux d’avoir trouvé le bon rythme pendant cette course ! A l’approche du km 19, nous accélérons très légèrement, et malheureusement, Marie, qui était déjà un peu dans le dur depuis quelques kilomètres, commence à lâcher quelques mètres ! On commence à rentrer pour de bon dans l’hyper-centre, la foule se fait plus pressante aux abords de la route et les encouragements nourris des spectateurs font plaisir à entendre ! Mon pacer commence à m’encourager et me demande d’accélérer et de tout lâcher sur ce gros dernier kilomètre à venir ! Je m’exécute et je suis tout surpris de voir la ligne d’arrivée qui me paraissait plus lointaine finalement ! J’ai la lucidité d’arrêter mon application aussitôt la ligne d’arrivée franchie ! 2h16min23s d’après mon application ! Je commence à marcher, à souffler un peu, à récupérer la médaille tant espérée du finisher ! Ça y est, je suis semi-marathonien et j’ai un peu de mal à réaliser ! Au bout de quelques dizaines de secondes, je ne sais d’ailleurs si c’est dû à la tension qui tombe d’un coup, mais je commence à sentir mes jambes et mes cuisses bien lourdes ! Je bois beaucoup d’eau, et j’ai le plaisir d’apercevoir Marie qui en finit à peine deux minutes derrière nous ! Alors que j’ai pris tant de plaisir à courir et à me nourrir de l’énergie de la foule des coureurs et des spectateurs, je ressens désormais l’envie de rentrer à la maison et d’avoir un peu de calme. Pendant que nous marchons tranquillement, je n’oublie pas sur le chemin du retour de surveiller les performances de mes collègues semi-marathoniens qui en ont fini avant moi, et bien sûr, j’essaie d’obtenir quelques informations à propos des quelques courageux qui se sont lancés dans l’aventure de la course reine du marathon ! Ça fait plaisir de voir que tout à l’air de bien se passer pour eux, et je croise même Dorian rue du Japon, en plein effort final, alors que je m’engouffre dans ma résidence pour un repos bien mérité !

Epilogue & Fun facts

– mon temps officiel sera finalement de 2h16min19s.

– Un grand merci à mon fidèle pacer sans qui j’aurais sans doute couru n’importe comment et à Marie pour avoir eu la bonne idée de se lancer au même moment dans la même aventure. On aura formé un sympathique trio !

– Bizarrement, mon application, ainsi que la montre connectée de mon pacer, indiquent 21.4 km de course. Je reste un peu circonspect, ne sachant trop si ce différentiel de 300 mètres est dû à l’imprécision de nos GPS ou si on a vraiment couru 15 mètres de plus par kilomètre durant toute la course ! Je veux bien n’avoir pas tout le temps pris le chemin le plus optimisé, mais un tel différentiel me paraît énorme ! Un mystère à élucider !

– En parlant de parcours, on pourra retrouver tout le détail du chemin emprunté et du profil altimétrique ici : https://www.openrunner.com/r/9182469

– Instagram étant finalement un petit microcosme (lorsqu’on a les bons mots-clés), Marie, Sam et moi nous retrouvons à travers l’application pour échanger nos impressions respectives et parler des prochaines courses à venir

– Et justement, après quelques jours à profiter de cet accomplissement personnel, et à avoir tiré seulement du positif d’un tel défi, il sera temps de se fixer de nouveaux objectifs pour l’année 2019 ! Sans doute deux ou trois 10K, forcément l’envie d’en découdre à nouveau sur des semis, avec sans doute un premier objectif qui arrivera bien tôt dans la saison du côté de Den Haag aux Pays-Bas où j’irai rejoindre mon pacer début mars ! Avant éventuellement de finir en apothéose avec, qui sait, mon premier marathon, à Toulouse, le 20 octobre 2019 !

– A toutes les personnes qui auront eu le courage de tout lire, et même aux personnes qui ne liront que cette ligne, venez courir ! C’est fun !

Guillaume

L’archi-classique : les crêpes sucrées

Je vais encore tenter de redonner un peu de vie à ce blog par le biais d’une recette dont on trouvera de nombreuses variantes ici et là sur le web ou dans des bouquins de recettes : les fameuses crêpes sucrées !
C’est d’autant plus à propos que j’ai eu l’occasion d’en faire quelques fournées au cours de ces dernières semaines.

Pour la préparation de la pâte (pour une quinzaine de crêpes), voici les ingrédients à rassembler :
– 260 g de farine (T45 ou T55)
– 3 œufs
– 500 mL de lait
– 50 g de sucre
– 1 sachet de sucre vanillé (< 10g)
– du rhum, du rhum, du rhum !

Bon et bien c’est parti !! Les ingrédients rassemblés, il ne reste plus qu’à mélanger l’ensemble en prenant soin d’éviter les grumeaux (une farine fluide pourra aider ainsi qu’un bon et délicat coup de poignet à la cuillère en bois). Concrètement, si on remue la pâte à la seule force de sa main, il vaut mieux délayer la farine et les œufs en versant progressivement le lait. Et on finit avec une bonne louchée de rhum !
J’ai tendance à laisser la pâte se reposer une quarantaine de minutes, et hop c’est parti pour la cuisson !
Pour la cuisson, après avoir fait chauffer la crêpière, j’y verse un tout petit peu d’huile que j’étale bien, en particulier sur les bords. Il faut ensuite comme pour la pâte un bon coup de poigne pour l’étaler très rapidement et éviter les trous. Il faudra moins d’une minute pour la première partie de cuisson, et un triple salto de la crêpe plus tard (aider éventuellement d’une fourchette pour décoller délicatement les bords), moins d’une minute supplémentaire suffira à finaliser la cuisson ! Ne pas oublier de verser de nouveau de l’huile toutes les trois crêpes.
Il faudra donc compter une demi-heure de cuisson (2 minutes par crêpes en gros) pour la quinzaine de crêpes de cette recette !

Crêpes sucrées, une vie

Crêpes sucrées, une vie

P.S. : deux variantes de cette recette que j’aimerais tester un jour :
– remplacer un peu de lait par un peu de bière (pour des crêpes plus légères)
– incorporer un blanc d’œuf battu en neige pour des crêpes soufflées et moelleuses

Focus on 2017

Foreword: I just copy-paste here my little « summary » on the 2017 year, which was quite a year, full of challenges and changes. This text was published a few days ago on my Facebook page (and in English, that’s why I’m keeping this entry is English as well for the sake of consistency). Maybe I’ll return in more details and in French on the 2017 season in a future post. I guess another future post should be obviously about the 2018 year to come 🙂

Okay, 2017 is over for good. So let’s take a quick look at the little challenges I undertook in 2017 before thinking about 2018.
I will not list everything, but without thinking too much about it, there are already lots of things coming through my mind, which is a good thing !

Thanks to my buddy Sam, I started running almost seriously (whatever that means), meaning in particular:
– a total distance of almost 200 km covered
– my first 5K charity run in the The Netherlands in June
– my first official 10K during the « Corrida Pedestre » de Toulouse

I set foot for the first time in the United Stated during the Summer holidays for a wonderful trip:
– enjoying especially the beautiful wild beaches of the Oregon state
– discovering the famous city of Astoria, a must-see for all Goonies fans !
– enjoying playing with my camera again !
– and last but not least, finally witnessing my first total Sun Eclipse !

I was one of the lucky ones to assist to the Joe Hisaishi Symphonic Concert at the Palais des Congrès in Paris !
Speaking about music, I started playing the cello !
I broke my year-round record for total movies watched in theatres, culminating at 35 (not so far from the 52 initially foreseen )
I finally got my first tennis classification (thanks to my only official match which happened to be a defeat )

I took the important decision to sell my apartment in the Toulouse suburbs to find a temporary new place in Toulouse downtown.
I tried during the past year to always improve myself in order to be a better human being, for my own sake and for the sake of the people I encounter in my daily life, trying to learn new things and always be curious about life and about people. I can’t say everything has been perfect, there were some setbacks, but it was an overall positive run !
And most importantly, I made very good new friendships and consolidated the old ones

And I begin 2018 full of (realistic) hopes and expectations, but that’s for another rant !

SpeedWriting #18 – Le viol des lucioles

Après des mois de silence, un nouveau Speedwriting, qui bien que dans un genre totalement différent de celui-ci, met encore à l’honneur un tapis rouge !

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Toute nue. Intégralement, sans fard, sans artifices, sans masque, voilà l’état dans lequel je me retrouve. Si affreuse que me paraisse cette situation, et Dieu sait que je ne l’ai jamais souhaitée, je me dois d’y faire face avec toute la dignité qui m’habite encore en cet instant. Toutes les années passées sous la coupe des plus grands maîtres Zen n’y pourraient pourtant rien, pas plus que ces heures à prendre la posture, ces centaines d’heures qui, toute rodée que je suis, m’ont plus que tout inspiré un profond dégoût de la pose. Et finalement, seul ce brin de dignité, que je ressens caché quelque part en moi, couvert malgré tout par cette enveloppe charnelle, m’aide à tenir. Je ne peux me retourner, et pourtant, je sais qu’à quelques dizaines de mètres derrière mon dos, le rugissement du moteur se fait entendre, les portes sont ouvertes, les vitres sur-teintées. Ne pourrais-je pas, au prix d’un retournement de situation inattendu, m’y glisser de nouveau, et me retrouver au calme, à l’abri des regards inquisiteurs, seule dans ce cocon de tôle. Mais est-ce bien ma voiture qui rugit de la sorte finalement ? Ne devrais-je pas plutôt m’attendre au calme et étrange ronronnement d’un de ces moteurs électriques dont mon agent m’a vanté les vertus, moi l’éternelle technophobe ? Je jurerais que c’est l’un d’entre eux qui m’a amenée ici. Ils sont tellement nombreux aux alentours ! Et rien que d’y penser fait ressurgir à la surface cette idée que je suis baignée d’une atmosphère malsaine, pleine de strasses et de crasse.

Tandis que je me perds en conjectures sur le devenir de mon carrosse et que je ne peux me résoudre à faire volte-face, un crépitement soudain m’aveugle. Une vague d’une violence inouïe. Sous la lumière crue des projecteurs, voilà que je me retrouve livrée à moi-même, prise dans un tourbillon soudain, seule face à une armée de lucioles dont je ne saisis pas les mouvements stratégiques. Elles se déplacent en troupeaux, vivent leur vie en l’espace d’une fraction de seconde et meurent avant même d’avoir pris conscience de la vacuité de leur existence au service d’une bataille dirigée contre un être plus imposant, plus prégnant. Un être tellement plus stagnant aussi. Seules, elles ne peuvent rien contre moi, mais à plusieurs, à force de coups de boutoirs répétés, l’une prenant la place de l’autre stoïquement tombée au combat, au tapis rouge, elles pourraient bien m’atteindre et m’anéantir. Et pour ne pas arranger ma situation, je fais manifestement du sur-place. Je ne sais depuis combien de temps dure mon ahurissement, peut-être tout ce fracas de vie et de mort ne se déroule que depuis quelques secondes, mais visiblement ce sont quelques secondes de trop, et je suis une cible facile. Leurs lumières m’aveuglent à l’envi et me dévoilent l’étendue de leur perfidie. Fière comme je sais l’être dans l’adversité, je me refuse à plier, et pourtant, c’est à force de résistance que je risque bien de me briser en un instant. Mes mains portées au niveau de mes hanches, je prends la pose malgré moi, et je m’expose à rompre, violer par des lucioles avides de mes charmes qu’elles ne consommeront finalement jamais, si ce n’est dans leur multitude. Déployer mes mains, tendre mes bras, saisir une luciole parmi ces milliers de points lumineux, la vaine et cruelle contre-attaque serait annihilée, invalidée par les partisans de la norme, qui après avoir reconnu le crime de guerre, me chargeraient du crime le plus odieux qui soit, celui d’avoir craché dans la soupe.

Occitanie

Bon, puisque la région (Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, issue de la fusion des deux anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées depuis le 1er janvier 2016) nous donne le choix de sa future appellation pour les siècles à venir (ou jusqu’à la prochaine réforme lors d’un changement de gouvernement…), j’ai choisi Occitanie, suivi d’Occitanie-Pays Catalan (les autres possibilités ne sont vraiment pas terribles !). J’ai pas mal hésité entre les deux noms, mais j’ai choisi la concision au détriment d’une appellation plus authentique, le Pays Catalan ne faisant justement pas partie de l’Occitanie. Cela dit, quand on regarde l’article Wikipedia sur le sujet, on se rend compte que l’Occitanie historique est bien plus grande que la future région qui pourrait vraisemblablement porter ce nom ! Si on commence à raisonner de manière trop rigoureuse, j’ai bien l’impression qu’on va finir par accoler des noms de petites régions à n’en plus finir jusqu’à sommer au plus précis l’ensemble des parties de la nouvelle région. Bref, Occitanie ou Pays-Catalan, c’est un peu du pareil au même, c’est mignon, et Occitanie a ma préférence pour mon côté fainéant. 🙂 Pour ceux qui veulent voter, c’est par ici !

Le vent d’autan, ça m’énerve !

Je dirais même que ça me fait complètement craquer !!! S’il y a bien un gros défaut que je dois reconnaître à Toulouse, c’est vraiment ce maudit vent ! Et quand il décide de souffler en rafales non-stop pendant des jours et des jours, il y a de quoi en devenir vraiment fou ! Je crois même détester davantage le vent d’autan que l’agneau, c’est dire 🙂 Bon…ZEN.