Ce fut bien une histoire à l’américaine !

Il n’est jamais aisé de jouer une finale de grand chelem, et quand celle-ci se trouve être votre première grande finale, le handicap semble être double. En ce lundi 14 septembre 2009, Juan Martin Del Potro n’avait cependant pas à faire face à ce seul « inconvénient ». En face de ce petit jeune de 20 ans, débutant à ce stade de la compétition, se dressait une fois de plus de l’autre côté du filet, comme lors de la plupart des grands événements de la saison, Roger Federer, grand champion de 28 ans, quinze grand chelems dans la poche. Roger, qui n’avait jusqu’à ce jour jamais perdu une finale de grand chelem, exception faite face à son meilleur ennemi, Rafael Nadal. Les statistiques n’étaient donc pas en faveur d’une victoire finale de Juan Martin, et c’est un euphémisme de le constater ! Ainsi, lorsque notre argentin se retrouve mené d’un set, d’un break, et 5 à 4 dans le second set service Federer, on se dit que les statistiques ne se trompent jamais, et que Juan Martin n’a de toute façon pas à rougir de sa performance et du résultat à venir, tant Roger semble évoluer sur une autre planète depuis Roland Garros.

Certes, mais c’est vite oublier qu’en tennis, les statistiques sont comme les records, la vérité d’un jour. Mais qui sait quelle sera la vérité le jour d’après ? Et c’est ainsi que nous eûmes droit à un de ces retournements de situations tellement improbables, qui arrivent toujours au moment le plus inattendu, alors que dans un camp tout espoir semble perdu, tandis que de l’autre côté du filet la victoire est une évidence. Après plus de quatre heures de match, après avoir était mené deux sets à un, après être passé à deux points de la défaite, Juan Martin a su trouver les ressources et a magnifiquement conclu sa quinzaine, en dominant les débats dans un cinquième et ultime set bouclé sur le score de six jeux à deux ! Il a réussi l’impossible, que l’on ne croyait réservé qu’à un phénomène venu d’Espagne, battre Federer en finale de grand chelem. Il a réussi là où tant d’autres grands champions, telle sa victime du jour, ont réussi, à savoir remporter sa première finale d’un majeur. Il a tout simplement réussi son entrée dans la cours des très grands, en devenant au passage le premier joueur à dominer coup sur coup Rafael Nadal et Roger Federer. Juan Martin m’a donc une nouvelle fois privé de ma finale de rêve, mais je lui pardonne son effronterie, tant son cadeau d’anniversaire à mon encontre fut magnifique !

Cette victoire rafraichissante d’un nouveau venu vient conclure une saison de grand chelems qui fut riche en exploits, records et matchs ahurissants. Et comme je le disais dans un précédent billet, l’US Open nous a bien réservé quelque chose de spécial, en la personne d’un petit argentin d’1m98, qui aura au passage privé Roger d’un autre fabuleux record, à savoir une sixième victoire consécutive dans un grand chelem, ce qui n’était jamais arrivé dans l’ère Open. J’en conclue que mon intuition ne fut pas trop mauvaise cette année et j’ai déjà hâte de la tester lors des prochains grands rendez-vous ;-).

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