Ce fut bien une histoire à l’américaine !

Il n’est jamais aisé de jouer une finale de grand chelem, et quand celle-ci se trouve être votre première grande finale, le handicap semble être double. En ce lundi 14 septembre 2009, Juan Martin Del Potro n’avait cependant pas à faire face à ce seul « inconvénient ». En face de ce petit jeune de 20 ans, débutant à ce stade de la compétition, se dressait une fois de plus de l’autre côté du filet, comme lors de la plupart des grands événements de la saison, Roger Federer, grand champion de 28 ans, quinze grand chelems dans la poche. Roger, qui n’avait jusqu’à ce jour jamais perdu une finale de grand chelem, exception faite face à son meilleur ennemi, Rafael Nadal. Les statistiques n’étaient donc pas en faveur d’une victoire finale de Juan Martin, et c’est un euphémisme de le constater ! Ainsi, lorsque notre argentin se retrouve mené d’un set, d’un break, et 5 à 4 dans le second set service Federer, on se dit que les statistiques ne se trompent jamais, et que Juan Martin n’a de toute façon pas à rougir de sa performance et du résultat à venir, tant Roger semble évoluer sur une autre planète depuis Roland Garros.

Certes, mais c’est vite oublier qu’en tennis, les statistiques sont comme les records, la vérité d’un jour. Mais qui sait quelle sera la vérité le jour d’après ? Et c’est ainsi que nous eûmes droit à un de ces retournements de situations tellement improbables, qui arrivent toujours au moment le plus inattendu, alors que dans un camp tout espoir semble perdu, tandis que de l’autre côté du filet la victoire est une évidence. Après plus de quatre heures de match, après avoir était mené deux sets à un, après être passé à deux points de la défaite, Juan Martin a su trouver les ressources et a magnifiquement conclu sa quinzaine, en dominant les débats dans un cinquième et ultime set bouclé sur le score de six jeux à deux ! Il a réussi l’impossible, que l’on ne croyait réservé qu’à un phénomène venu d’Espagne, battre Federer en finale de grand chelem. Il a réussi là où tant d’autres grands champions, telle sa victime du jour, ont réussi, à savoir remporter sa première finale d’un majeur. Il a tout simplement réussi son entrée dans la cours des très grands, en devenant au passage le premier joueur à dominer coup sur coup Rafael Nadal et Roger Federer. Juan Martin m’a donc une nouvelle fois privé de ma finale de rêve, mais je lui pardonne son effronterie, tant son cadeau d’anniversaire à mon encontre fut magnifique !

Cette victoire rafraichissante d’un nouveau venu vient conclure une saison de grand chelems qui fut riche en exploits, records et matchs ahurissants. Et comme je le disais dans un précédent billet, l’US Open nous a bien réservé quelque chose de spécial, en la personne d’un petit argentin d’1m98, qui aura au passage privé Roger d’un autre fabuleux record, à savoir une sixième victoire consécutive dans un grand chelem, ce qui n’était jamais arrivé dans l’ère Open. J’en conclue que mon intuition ne fut pas trop mauvaise cette année et j’ai déjà hâte de la tester lors des prochains grands rendez-vous ;-).

Une histoire à l’américaine !

Le dernier grand chelem de la saison, l’US Open, a enfin débuté. Après un été peu chargé en émotions et des têtes d’affiches au repos ou en congé paternité, j’espère que tous les amoureux de la petite balle jaune auront droit à leur lot de frissons dont ils ont été sevré pendant de trop nombreuses semaines ! Je ne sais pas si je dois cela à mon état d’esprit du moment, mais j’ai l’impression que cette année, sous ses dehors festifs (i.e. le show à l’américaine !), le tournoi nous réserve quelque chose d’inhabituel. Quelque part, c’est le duel à distance, la lutte perpétuelle que se livrent Federer et Nadal qui doit trouver son apogée à New York, la seule ville du grand chelem où ces deux immenses champions n’ont jamais eu le privilège de s’affronter ! La « faute » en grand partie à un Rafa, qui, en posant le pied sur le Decoturf américain, affronte, avant tout adversaire en chair et en os, son pire ennemi. Sur une surface rapide, très rapide, et qui prend peu les effets, le jeu de Rafa perd un peu de son efficacité. Mais Rafa n’a fait que progresser ces dernières années, alors pourquoi n’aurait-il pas le droit de rêver à un nouveau sacre en grand chelem ? En remportant le tournoi, ce n’est pas seulement un grand chelem de plus dans son escarcelle, c’est surtout l’ensemble des tournois du grand chelem qui ornerait le palmarès de Rafa, qui deviendrait alors le septième homme à pouvoir se targuer d’une telle performance…trois mois seulement après la consécration du sixième homme, Roger, à Roland-Garros. Ne serait-ce pas incroyable que ce fait rarissime soit accompli deux fois dans la même année ? Oui, cela serait incroyable, mais pas impossible. Et en ce début de mois de septembre, la donne semble légèrement différente des autres années. Libéré de la pression, Federer paraît dominer les débats de la tête et des épaules, et Rafa, retombé à la troisième place mondiale depuis sa blessure, est à court de compétition. Mais sa fraîcheur physique et sa rage de vaincre n’auront sans doute jamais été aussi fortes à cette période de l’année. Il suffirait finalement d’un seul match, dimanche 13 septembre, pour redistribuer les cartes, pour ajouter une nouvelle page à la légende, pour rentrer dans la légende. Le duel qui n’a encore jamais eu lieu ne pourra pas de défiler encore longtemps ! Certes, ils sont nombreux à pouvoir leur barrer la route, de Del Potro à Roddick, en passant par Murray et Djokovic. Mais quelle superbe affiche nous promettraient Roger et Rafa, et quelle drôle d’effet cela ferait d’avoir en cette année 2009 Roger vainqueur à Roland et à Wimbledon tandis que Rafa s’offrirait l’Australie et l’Amérique. Le monde à l’envers, un scénario Hollywoodien, une histoire à l’américaine !

Roger seul au sommet !

J’ai promis au début de l’année 2009 de couvrir les quatre tournois du grand chelem. Après une très belle couverture (^^) de l’Open d’Australie et de Roland Garros, je suis honteux de vous annoncer que vous n’aurez droit qu’à un billet pour le toujours mythique tournoi de Wimbledon. Mon entrain pour le tennis, s’il ne s’est certes pas évanoui en quelques semaines, a tout de même été affecté par certains événements collatéraux d’une part – comme le démontrent mes billets précédents – et par le forfait de Rafa d’autre part ! Le coup fut rude à encaisser ! Et alors que le tennis tient d’habitude la baraque sur ce blog quand tout le reste va à vau-l’eau, je me suis rendu compte que quand le tennis va à son tour à vau-l’eau, plus rien ne tient la baraque ^^Finalement, les petits gribouillis dont je parlais dans mon précédent billet pourraient très bien faire l’affaire en ces temps de crise;-)

Après l’incroyable finale à laquelle nous avons eu droit l’année dernière, j’avais tout de même peur d’assister à un cavalier seul de Roger Federer ! Personne pour se placer entre lui et la légende, entre Roger et les 15 titres du grand chelem qui le situerait sur le toit du monde tennistique, reléguant alors à tout jamais Pete Sampras à la seconde place ! Pendant 6 matchs, le temps d’arriver en final, je pense ne pas m’être excessivement tromper. Bien que les adversaires fussent de qualité, la confiance qui anime Roger sur herbe, transcendé par sa victoire libératrice à Roland Garros quelques jours plus tôt, n’a pas permis à la meute de prétendants au crime de lèse majesté de voir le jour. Ce fut le cas pendant 6 matchs, mais celui que personne n’attendait vraiment au cours de la finale se révéla bien plus coriace que prévu ! Andy Roddick, joueur injustement critiqué pour n’être qu’un service, a en effet fait la démonstration de ses exceptionnels progrès durant les cinq sets de la finale ! Oui cinq sets, comme en 2008, comme en 2007. Décidément, Wimbledon est gâté ces derniers temps ! Et c’est une nouvelle fois au bout du suspense que le vainqueur s’est dessiné. 16-14 au dernier set (un record en final), un seul break en plus de quatre heures de match pour Federer, c’est ce qui aura « suffit » à Roger pour s’imposer. Si la défaite fut cruelle à encaisser pour le Suisse l’an dernier, elle l’est doublement pour Andy. Car là où Roger s’était déjà imposé cinq fois, Andy s’était écroulé sur la dernière marche par deux fois, déjà contre le même adversaire ! L’émotion d’Andy était vraiment palpable à la fin du match, la sensation d’avoir tout donné, et d’avoir encore perdu. Plein de fair-play et d’humour (dont il n’est d’ailleurs pas assez crédité à mon goût), il ne put que féliciter Roger et s’excuser auprès de Pete Sampras (présent dans la Royal Box) ne n’avoir pas pu au moins retarder l’inéluctable de quelques mois ! J’espère sincèrement pour Andy que cette défaite ne l’affectera pas outre mesure, et qu’il reviendra le couteau entre les dents pour son tournoi, l’US Open ! US Open où j’espère aussi revoir Rafael Nadal, qui peut toujours finir l’année numéro un mondial ! Mine de rien, si Rafa s’impose à Flushing Meadows, il aura lui aussi boucler le grand chelem. Que Roger et Rafa l’accomplisse en cette même année 2009 serait magnifique. Et cela nous promettrait une lutte finale de toute beauté avec le Masters de Londres en point culminant !

J’aurai l’occasion d’en reparler ! En attendant, Roger part en vacances et ne reviendra pas avant la dernière levée du grand chelem et Rafa soigne encore ses genoux. Cela va être l’occasion pour moi de parler d’autre chose que de tennis durant les deux mois à venir 😉

Roger immense !

Andre Agassi qui remet la coupe de Roland Garros à Roger Federer, c’est une image que j’avais dans un coin de ma tête depuis quelques mois, depuis que je savais qu’Andre serait invité à Paris pour fêter les 10 ans de sa victoire. Je ne sais pas si je crois au destin en général, mais j’avoue qu’en matière d’affaires tennistiques, je suis assez enclin à me laisser aller ! J’aurais bien sûr souhaité une victoire de Rafa, mais ma deuxième intuition était finalement la bonne. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, les parcours d’Andre et de Roger à 10 ans d’intervalle se ressemblent comme deux gouttes d’eau. En effet, l’un comme l’autre n’auront pas été loin de l’élimination tout au long de leur parcours finalement victorieux. Roger s’est ainsi retrouvé deux fois en bien mauvaise posture, mené 2 sets à 0 par Haas au quatrième tour, et 2 manches à 1 face à Del Potro en demi finale. Mais en grand champion, et avec la pression énorme qui pesa sur ses épaules suite à l’élimination de Rafael Nadal, il a prouvé s’il en était encore besoin qu’il a lui aussi un formidable mental. L’appel de l’Histoire du tennis était irrésistible, l’occasion trop belle pour qu’il passe à côté une fois de plus. Alors, d’aucuns pourront regretter l’absence de son meilleur ennemi en finale, mais je crois que ces deux là vont encore disputer de nombreux matchs de légendes. Après tout, ce n’est qu’un chapitre, certes énorme, du livre de l’histoire du tennis qui vient d’être écrit, mais l’on est loin des derniers échanges ! Enfin, pour répondre à une question que je posais dans mon antépénultième billet, je sais désormais par qui et pourquoi des larmes ont été versées en ce 7 juin 2009. Si vous connaissez aussi la réponse, je tiens à vous prévenir qu’il est possible que vous tombiez sous le charme d’un sport fabuleux 😉

Et Nadal fut vaincu…

Cela s’est passé un dimanche. Ce dimanche. Et j’aurais envie de vous dire en ce 7 juin 2009. Hélas, nous n’étions qu’à la moitié du chemin. Rafa a donc été éliminé ; lui qui n’avait jamais perdu plus d’un set par match à Roland Garros en cinq participations en a donc perdu trois d’un coup ; lui qui n’aurait dû perdre que contre son rival de toujours, Roger, s’en est allé contre le joueur de tennis le plus détestable du moment, le suédois Robin Soderling ! Je suis resté devant ma télévision jusqu’au dernier moment, espérant un retournement de situation qui n’est jamais venu. Rafa n’a jamais baissé les bras, mais il n’a pu que déposer les armes fasse à plus fort que lui. L’incroyable s’est produit…Cette phrase, de nombreux journaux ont du la reprendre en boucle pour souligner l’exploit de Soderling. Mais est-ce si incroyable que cela ? Je dirai juste improbable, tant Nadal aurait dû mal jouer et Soderling être sur son nuage. Et bien, pour avoir vu le match, c’est malheureusement ce qui s’est produit ! Nadal ne sentait tout simplement pas la balle, au contraire de son adversaire qui ne ratait pas un coup et qui n’a pas baissé d’intensité du début à la fin de la rencontre.

En tant que grand admirateur de Nadal, je suis bien sûr extrêmement déçu de son élimination, mais au-delà de sa défaite – qui n’a pas que du négatif, je vais y revenir – c’est l’attitude du public qui m’a totalement révolté, et pour tout dire, donner envie de vomir ! Certains de me lecteurs (n’est-ce pas Gilles ;-)) savent depuis très longtemps à quel point je déteste le public de Roland Garros, sans conteste le public le plus nul du monde, ramassi de bobos, de beaufs et de peoples qui ne connaissent strictement rien au tennis. Et pour avoir suivi depuis de nombreuses années les autres tournois du grand chelem, j’ai vraiment honte d’être français dans ces moments là ! Que s’est-il donc passé au juste ? C’est difficile à décrire je l’avoue ! Je ne parle pas ici en tant que pro-Rafa, et cela ne remet pas en cause la victoire de Soderling, mais le public n’a jamais eu un seul moment d’encouragement pour Rafa ! Pas un seul ! Au contraire, plus Rafa s’approchait de la défaite, point après point, jeu après jeu, set après set, plus le public encourageait Soderling ! Dans le tie-break du quatrième set, n’importe quel autre public au monde aurait soutenu Rafa pour remportait le set et faire basculer le match dans un cinquième set pour que le spectacle continue. Point de cela ici ! Sur le court Suzanne Lenglen où se déroulait une autre rencontre, lorsque les gens ont appris la défaite de Rafa, ils ont applaudi, c’est dire !

Je me pose alors la question : qu’à donc fait Rafa pour mériter cela, lui l’actuel numéro 1 mondial, l’un des joueurs les plus humbles et les plus fair-plays du tennis et du sport en général. Lui qui est si respecté partout ailleurs ne reçoit que mépris dans le tournoi où il a pourtant connu la grande majorité de ses exploits. Est-ce parce que les français n’aiment pas les vainqueurs ? Je me suis légitimement posé la question ! Mais non, je vous assure, la réponse à la question est plus simple, et je l’ai bien résumé dans le paragraphe précédent ! Comme je l’ai dit, un geste de la part du public n’aurait sans doute pas changé la physionomie du match, mais elle aurait eu le mérite je pense de faire chaud au cœur de Rafa (non non ce n’est pas une machine !). Rafa a d’ailleurs reconnu dans son interview d’après match qu’il était triste de n’avoir pas reçu un petit geste de la part du public. Cette phrase ne trompe pas, et je pense que malgré ses millions d’euros, malgré ses succès à venir (oui oui il y en aura encore ^^), Rafa restera marqué. Mais on ne peut rien contre la bassesse des gens !

Le point positif de cette défaite, c’est qu’elle montrera peut-être à certains que Rafa s’est toujours battu pour arracher ses succès, et que ces derniers n’étaient clairement pas un du, mais le fruit de son talent et de son travail tout simplement ! De quoi me rendre plus admiratif même si je le savais déjà de ce qu’il a accompli jusque là !

Et maintenant que Rafa a perdu, je me dis, comme je l’avais laissé entendre à la fin de mon entrée précédente, que le destin s’est peut-être mis en marche pour Roger ! Si Monfils ne le bat pas demain, je pense qu’il foncera vers la victoire ! L’occasion est trop belle pour la laisser passer ! Je maintiens mes dires, des larmes vont couler dimanche ^^Histoire du tennis à suivre…

Nadal pour un exploit !

Arghh ! Voilà un bon mois que je n’ai pas écrit la moindre entrée sur ce blog. Les circonstances ne m’ont pas aidé comme doivent le savoir les plus fidèles de mes lecteurs. J’ai pourtant en stock de nombreux billets qui n’attendent qu’à voir le jour. Et encore une fois, c’est le tennis qui vient à ma rescousse pour me sortir de ma torpeur. Je suis à jamais redevable à ce magnifique sport et n’aurait de cesse d’essayer de vous convertir ^^

Demain débute donc le deuxième tournoi du grand chelem de la saison, à savoir Roland Garros ! Et cette année plus que toute autre s’annonce passionnante. Tout le monde connaît la domination sans faille de Rafael Nadal sur cette terre battue qu’il affectionne tant, à tel point qu’il est invaincu à Paris en quatre participations ! Et cette année, Rafa vise la passe des 5 tournois consécutifs, exploit qui n’a jamais été réalisé aussi loin que l’on remonte dans l’histoire du « French ». Cette passe des 5 est bien plus qu’un symbole, dans le tournoi réputé le plus difficile du monde du fait de la dépense physique supplémentaire engendrée par l’ocre ; et elle consacrerait sans doute définitivement Rafa en tant que plus grand joueur de l’histoire sur terre battue, tout en le positionnement à mi-chemin d’un Grand Chelem historique ! Pffiou ! Seulement voilà, même si Rafa est le grand favori des bookmakers, au moins deux joueurs veulent écrire leur histoire, à savoir Roger Federer et Novak Djokovic. Ces deux là ont prouvé au cours de la saison qu’ils étaient les plus à même de faire chuter Rafa, mais si d’aventure ils souhaitent aller au bout de leur rêve, l’un devra battre l’autre, hasard du tirage au sort qui a placé Roger et Nole dans le bas du tableau. Autant dire que c’est une demi finale de feu qui s’annoncerait.

Cette année 2009 marque aussi les 10 ans d’une épopée d’une autre époque, et oui, c’était au siècle dernier. En 1999, Agassi remportait Roland Garros en remontant un handicap de deux sets à zéro contre lui lors de l’ultime match, et bouclait le fameux Grand Chelem (certes pas en une même année, voire Nadal à New-York en 2009 pour de plus amples informations^^). Le vainqueur aura l’honneur de voir André lui remettre le trophée en ce dimanche 7 juin. Certains disent que la beauté du sport voudrait que Federer remporte le tournoi, car la remise de la coupe par Agassi serait alors un énorme symbole, le parallèle des carrières aussi beau qu’improbable. Mais l’histoire n’est pas écrite d’avance ! En tout cas, vous savez où je serai dimanche 7 juin ^^ Je ne manquerai pas l’immanquable ! Je ne sais par qui, ni pourquoi, mais j’ai la conviction que des larmes vont couler ce jour là ! Ne vous inquiétez pas, je vous raconterai tout !

Les mots me manquent

En effet, comment trouver ses mots après une nouvelle soirée de légende sur la Rod Laver Arena, pour la 19ième rencontre officielle entre Roger Federer et Rafael Nadal. Les deux joueurs s’affrontaient pour la première fois en finale de l’Open d’Australie, pour ce qui s’annonçait comme une revanche de leur dernier combat, à Wimbledon en 2008. Les enjeux, je les ai rappelés dans une précédente entrée. La qualité tennistique que l’on était en droit d’attendre, on l’a bien eu. Et comme pour se faire magnifiquement l’écho de ma précédente entrée, la magie de la night session, comme ingrédient final d’une recette déjà grandiose, opéra de la plus belle des manières. En revanche, c’est la surprise du chef qui n’avait pas été prévue. Surprise devant les larmes et la détresse de Roger au moment de la remise des trophées, l’émotion qui gagna alors l’ensemble des spectateurs à travers le monde (à moins d’avoir un cœur de pierre). Surprise aussi devant une telle classe, et je pèse mes mots, affichait par Rafael, qui en allant chercher sa coupe, plutôt que de célébrer sa victoire comme il aurait largement été en droit de le faire, pris littéralement Federer par son fameux bras gauche, afin de le consoler et l’encourager à terminer son discours. Image rare, qui transcende à la fois leur rivalité, déjà exemplaire, et qui me fait dire aujourd’hui qu’en termes sportifs, personne ne surpasse ces deux joueurs, quel que soit le sport considéré. Leurs talents respectifs, déjà hors du commun, s’associent à une véritable légende des temps modernes. Je pensais que seul le tennis était capable de fournir de telles émotions, mais jamais je n’aurais pensé que l’on pourrait atteindre un tel degré de passion. D’ailleurs, l’écriture de chacun des billets de ce blog qui concerne le tennis est bien plus pour moi qu’une simple feuille de match. C’est un moyen de faire ressortir mes émotions, comme si le tennis était le vecteur le plus à même de me stimuler. Mais le tennis est bien plus qu’un sport, c’est un art, et comme tous les arts, son but est d’interpeller son public. Il ne fait aucun doute que la période que je suis en train de vivre m’interpellera toute ma vie, comme un dernier écho au flamboiement d’une night session unique en son genre.

Jusqu’au bout de la nuit…

Jusqu’au bout de la nuit ; que l’on soit spectateur ou acteur, cette remarque s’applique tellement bien au tournoi des antipodes. Lorsque l’on est assis dans son fauteuil à 20000 km de Melbourne, et que l’on veille toute la nuit, en vibrant pour que le joueur (ou la joueuse) de notre cœur arrive enfin à conclure un match qui ne veut pas finir et que l’on ne veut pas non plus quitter en dépit de la fatigue nerveuse et des alertes cardiaques à répétition. Lorsque l’on est acteur aussi, ou plutôt joueur, et que l’on est programmé en session de nuit, et que celle-ci commence à 22h00 heure locale. Tout est tellement différent au cours d’une night session comme on les appelle là-bas. Ça commence par les murmures d’impatience et les trépignements des spectateurs, le crépitement des flashs dès l’entrée des joueurs, l’atmosphère de folie qui règne dans le stade et qui fait chavirer tout un monde à l’amorce d’un cinquième set qui se terminera forcément sous les acclamations du public, par une franche accolade qui réunira l’espace d’un instant un vainqueur et un vaincu, le bonheur de l’un et la détresse de l’autre, parce qu’en tennis, la règle veut qu’il n’y ait pas de matchs nuls. La « dure » loi de ce sport est ce qu’elle est, mais les fans n’oublient jamais les deux interprètes de ce genre de récitals, qui font que 20 ans plus tard, on s’en souviendra encore. Chaque grand chelem possède son charme et son atmosphère, mais l’Australie possède décidément quelque chose d’unique…

Grand Chelem 2009, première ! (ou Australian Open pour les intimes)

Si la saison tennistique est lancée depuis deux semaines, mon blog est plutôt à l’arrêt durant ce même intervalle. Le début de l’Open d’Australie cuvée 2009 est donc pour moi l’occasion de reprendre mes bonnes habitudes.

En effet, voici venu le temps de mon grand chelem préféré (mais cela je l’ai déjà dit). Températures d’hiver en France, 35°C à l’ombre à Melbourne, et voici le principal élément qui va venir mettre les organismes des joueurs à rude épreuve. Heureusement que les joueurs sont censés être frais et affutés physiquement en début de saison. Censés, mais est-ce vraiment le cas ? Un nouveau président de l’ATP vient de faire son apparition, et déjà les doléances affluent, notamment de la part des deux joueurs les plus influents du circuit, Nadal et Federer. Ceux-ci souhaiteraient en effet que l’Open d’Australie soit déplacé au mois de février.

Il y a une dizaine d’année, alors que je commençais à m’intéresser sérieusement au tennis, c’était déjà le même son de cloche. Je doute pourtant que ce déplacement dans le calendrier soit effectif dans les années à venir. Comme l’a si bien dit l’australien Lleyton Hewitt, le problème, c’est que la période occupée par le tournoi est faite pour coïncider de la manière la plus effective possible (i.e. faire le maximum d’argent, soit vendre le maximum de places) en profitant notamment des vacances d’été des écoliers australiens. Ceux-ci, associés à leurs parents, représentent ainsi une manne non négligeable. Certes, mais qu’est-ce que deux à trois semaines pourraient changer à l’affaire ? Beaucoup de choses il semblerait. Difficile alors de bousculer les habitudes des australiens. D’autant plus qu’un autre problème vient se greffer, celui du calendrier des événements sportifs australiens qui ne doivent pas se superposer. Le problème est de même nature à Wimbledon. En effet, si tout le monde est d’accord pour dire qu’une petite semaine de plus entre Roland Garros et le tournoi anglais ne serait pas de trop (ne serait-ce que pour s’adapter au changement de surface), c’est le British Open de golf, qui débute la semaine suivant la fin des débats tennistique, qui bloque le calendrier. Comme on le voit, le débat est loin d’être clos. On en saura peut-être davantage dans les semaines à venir, puisque le président de l’ATP a décidé d’attendre la fin de l’Open d’Australie pour discuter des différents points de blocage avec le conseil des joueurs.

Ceci nous emmène donc plus concrètement à l’événement en lui-même ! Sans grandes surprises, les favoris sont les quatre premiers mondiaux, à savoir, dans l’ordre décroissant, Nadal, Federer, Djokovic, et Murray. J’avoue que je vois mal comment le titre pourrait échapper à l’un d’entre eux. Chaque joueur possède de plus une motivation propre à l’événement ; Nadal voudra en effet remporter son premier grand chelem sur dur, et en tant que numéro un mondial, place qu’il consoliderait du même coup ; Federer voudra égaler le record de grand chelem de Pete Sampras, en ajoutant un quatorzième trophée dans sa besace ; Djokovic voudra défendre son titre, et Murray voudra confirmer ses progrès de ses derniers mois et remporter son premier majeur.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que Murray est donné favori par les bookmakers. Pour ma part, c’est Federer que je considère comme favori. Son tableau n’est d’ailleurs pas trop compliqué. Mon cœur balance bien entendu pour Nadal. Mais sa tâche ne sera pas facile. Nous en saurons déjà plus sur l’état de forme des favoris et des outsiders dans une semaine. J’espère alors avoir le temps de faire un point. Ce temps, si précieux, me manque cruellement en ce moment, et ce ne sont pas les semaines à venir qui vont me soulager ! Je ferai de mon mieux.

Bilan de l’année tennistique 2008

Cela fait quelque temps que je n’ai pas abordé les choses du tennis sur ce blog, comme quoi je commence peut-être à trouver un semblant d’équilibre entre les différents sujets que j’aborde ! Je me devais pourtant de clore ici bas une très belle saison (de mon point de vue au moins), riche en émotions, et que je n’aurai d’ailleurs pas assez commentée à mon goût dans de précédentes entrées faute de temps (souvent) et de motivation (parfois seulement ^^). Rentrons donc dans le vif du sujet !

Pourquoi diable cette saison est-elle très belle de mon point de vue ? Parce que Rafael Nadal a été très bon, pour ne pas dire excellent. Après un démarrage poussif que 99,5 % des joueurs classés à l’ATP n’auraient pas renié, Rafa a passé la vitesse supérieure dès que la terre battue a pointé le bout de son ocre ! A la différence que cette fois-ci, Rafa a gardé sa vitesse de pointe pour réussir la transition terre-gazon. Il a ainsi glané son premier titre sur gazon au Queens à Londres, au terme d’une magnifique rencontre face à Djokovic, une semaine seulement après son sacre parisien. Mais il a surtout gagné un match incroyable face à Roger Federer en finale du tournoi de Wimbledon. L’an dernier, au terme d’un match déjà magnifique remporté en cinq manches par Federer, j’avais pris la plume (ou le clavier, je ne sais plus) afin d’extérioriser mon émotion au terme d’une rencontre palpitante. Cette année, j’étais malheureusement littéralement asphyxié au terme de ce combat acharné. Cela faisait bien longtemps, depuis les fameux Sampras-Agassi pour être franc, que je n’avais pas vécu une rencontre dans un tel état de stress. Ma joie n’en a été que plus grande au final ! Mais quel prix à payer pendant 6 heures au cours desquelles je serai passé par toutes les émotions ! Je tire vraiment mon chapeau aux deux joueurs qui auront été incroyables. Peut-être n’était ce pas le match le plus beau en terme de qualité de jeu, mais en terme de mental et de volonté, aussi bien Rafa que Roger ont démontré qu’ils étaient sur une autre planète. Roger d’abord parce qu’il a réussi à inverser la tendance en remontant un handicap de deux sets contre lui alors que l’affaire semblait bien mal engagée dans la troisième manche, sauvant au passage de façon magistral une balle de match dans le tie-break du quatrième set (passing d’extraterrestre !), Rafa ensuite parce que je ne vois vraiment pas qui aurait pu se relever de la perte de cette fameuse quatrième manche et de ces deux balles de match. Et pourtant, lorsqu’un journaliste lui demanda par la suite comment il avait pu rester concentré, Rafa lui dit simplement : « je jouais bien jusque là, je n’avais qu’à continuer comme ça et me battre jusqu’au bout ». C’est peut-être ça le secret de son mental, cette simplicité, ne pas se poser de questions inutiles. (Note pour moi : recette à appliquer dans la vie de tous les jours ^^)

Rafa aura donc réussi à faire descendre Roger de son piédestal, dans son jardin de Wimbledon, et aussi à la tête du classement mondial. Au terme d’une année où il aura aussi ajouté l’or olympique à son palmarès, c’est juste logique ! Je pense que Roger lui-même, assez orgueilleux par ailleurs, n’aurait pas toléré que quelqu’un d’autre que Rafa lui prenne cette première place, au moins provisoirement. Car Roger a bien l’intention de rependre son du, et je crois qu’il compte mettre toutes les chances de son côté au terme d’une saison qui n’aura certes pas été aussi flamboyante qu’à l’accoutumée, mais qui lui aura tout de même permis d’ajouter un grand chelem à son escarcelle, et d’être un très solide numéro 2 mondial. Djokovic aura lui aussi confirmer les espoirs placées en lui en 2007, en remportant l’Open d’Australie et le Masters de Shanghai. Troisième mondial au terme de l’exercice, il n’aura pas été loin de gouter à la marche supérieure. C’était en mai, c’était à Hambourg, c’était en demi-finale. Mais au terme d’un match qui est surement un des plus beau de l’année, Nadal se sera encore une fois montré le plus solide.

Je ne voudrais tout de même pas oublié mon joueur préféré en activité, l’inénarrable Marat Safin, qui aura réussi à atteindre au moins les demi finales des quatre tournois du grand chelem après son périple à Wimbledon, mais qui aura surtout marqué la saison par une scène culte au cours d’un match où, alors qu’il venait de gagner la rencontre et qu’il n’avait qu’à rejoindre le filet pour serrer la main de son adversaire, il se dirigea vers sa chaise, tout pensif, se croyant à un simple changement de côté ! Toujours dans la lune Marat ! Et si tu songeais à ce moment là à la retraite, oublie tout de suite cette idée ! Tu as un devoir moral envers les fans qui te soutiennent à travers le monde ! Tu ne peux pas les laisser tomber ^^

En dehors de la passation de pouvoir entre Nadal et Federer, cette année 2008 aura tout de même été relativement stable en haut de la hiérarchie. C’est vrai qu’on demande à voir ce que les Murray, Tsonga, Simon, Del Potro et quelques autres vont pouvoir donner en 2009, mais sur le coup je reste conservateur. Je veux encore et toujours des matchs d’anthologie entre Rafa et Roger !^^ See you soon en 2009 !!!