Voici rédigées rapidement quelques impressions sur mon voyage dans la capitale anglaise effectué la semaine dernière.
Je vais commencer par préciser que j’ai finalement rejoins mon hôtel lundi dernier avec deux bonnes heures de retard sur l’horaire prévu puisque la grève des contrôleurs aériens à l’aéroport de Toulouse-Blagnac a eu pour effet de retarder mon vol initialement prévu à 17h10. Heureusement, nous avons fini par décoller (vers 19h30) et arriver à Londres-Heathrow (au terminal 5) aux alentours de 20h10 (heure anglaise). Je n’avais jusqu’à présent emprunté l’aéroport d’Heathrow qu’en transit, et j’ai cette fois-ci eu le plaisir d’apprécier à sa juste valeur l’immensité du complexe ! Bon, à vrai dire, j’exagère un peu puisque du terminal 5, je suis très facilement arrivé au métro (Piccadilly Line), afin de descendre à la station Earl’s Court une bonne quarantaine de minutes plus tard.
L’hôtel, situé à 3 minutes à pied de la dite station de métro ne me laissera clairement pas un souvenir impérissable. Il s’agissait de l’Oxford Hotel, implanté le long de la Penywern Road. Si les lits étaient relativement confortables, la chambre, sans être un taudis, m’a donné une désagréable impression de saleté. Le chauffage faisait quant à lui un bruit d’enfer, les choix proposés au petit-déjeuner étaient sommaires et la salle beaucoup trop petite eu égard au nombre de touristes présents. Et pour couronner le tout, je me suis rendu compte le jeudi que le verrouillage magnétique de ma chambre était foireux. Bref, un hôtel que je ne recommande pas (sauf à mes pires ennemis bien entendu 🙂 ). Je n’ai certes pas passé ma semaine dans ma chambre d’hôtel, et au moins, la chambre ne donnait pas sur la rue, ce qui me laissait au calme, mais c’est toujours sympa de retrouver un point de chute agréable quand on est claqué après une longue journée à faire le touriste.
Faire le touriste, parlons-en justement, puisque j’étais justement à Londres pour ça. Comme précisé par ailleurs, j’avais déjà eu un aperçu rapide du centre de Londres il y a 5 ans de ça. J’ai donc entrepris durant cette première journée où le soleil était au rendez-vous de marcher quelque peu dans mes propres pas si je puis dire, le parapluie en moins 😉 . Et contrairement à ma dernière et unique visite où j’avais eu la folie de ne faire que marcher, marcher et encore marcher (faisant notamment l’aller-retour gare de St-Pancras – Harrods à pied dans la journée), j’ai cette fois-ci été un poil plus raisonnable en empruntant tout de même le métro de temps à autre !
Cette première journée, ensoleillée, a débuté du côté de Leicester Square. Ça m’a permis de me retrouver rapidement dans le centre du West End, notamment du côté de Trafalgar Square, avant de rejoindre le tamise et le London Eye en passant devant Big Ben. Le temps était idéal pour faire le London Eye, mais j’ai préféré saisir l’occasion d’une première belle journée pour marcher à l’air libre – et franchement, la file d’attente pour monter dans une capsule ne m’enchantait guère ! Je suis donc plus ou moins retourné sur mes pas, direction la relève de la garde avant de me poser dans St. James’s Park et de profiter du beau temps. Ce fut l’occasion de constater le nombre incroyable de français qui visitent Londres, en particulier des collégiens et lycéens dans le cadre de sorties avec leurs professeurs (d’anglais je suppose !). Quand je pense que je n’ai fait aucun voyage durant mes 7 années d’études secondaires, mais je digresse… Du St. James’s Park, j’ai tout naturellement rejoint les badauds qui faisaient le pied de grue devant Buckingham Palace. Et le hasard a bien fait les choses, puisque nous avons eu la surprise de croiser la reine qui revenait peut-être d’une réunion chez le premier ministre anglais (c’était le mardi dans l’après-midi, et le matin même avaient eu lieu les attentats de Bruxelles). Bref, j’ai été tellement surpris que je n’ai malheureusement pas eu le temps d’utiliser mon appareil photo qui traînait pourtant autour de mon cou. Pour me remettre de mes émotions, je me suis posé au Green Park avant de retourner à Trafalgar Square et de visiter rapidement la National Gallery. Et pour finir cette première journée, j’ai déambulé dans quelques rues alentours, au niveau de The Strand en particulier.
La matinée du deuxième jour, j’ai visité la tour de Londres ainsi que le Tower Bridge. Que dire, si ce n’est que la tour de Londres m’a vraiment eu l’air de l’attrape touriste parfait (25£ l’entrée d’ailleurs), envahie de gamins, de collégiens, de lycéens et de groupes du troisième âge ! Alors que j’avais décidé de visiter Hyde Park l’après-midi, le temps a commencé a tourné au vinaigre, et la température a surtout grandement chuté, ce qui fait que je me suis spontanément tourné vers le grand magasin le plus proche, à savoir Harrods ! En vilain capitaliste que je suis, j’ai totalement apprécié déambuler dans ce magasin qui propose de nombreux produits de luxe tous plus hors de prix les uns que les autres.
Le troisième jour, nous avons eu droit à un temps typiquement londonien, i.e. complètement froid et pourri ! Je me suis donc dit que c’était un temps idéal pour profiter de quelques grands musées célèbres de la ville. Cette journée musée s’est donc grossièrement répartie entre le fameux British Museum le matin, et le Tate Britain dans l’après-midi. J’ai profité du British Museum pour admirer de près la Pierre de Rosette et j’ai particulièrement apprécié la galerie japonaise. Quant au Tate Britain, je l’ai préféré à son désormais petit frère très à la mode le Tate Modern parce que je souhaitais tout simplement admirer de près certaines œuvres majeures de William Turner. Par rapport à la foule innombrable qui inondait le British Museum le matin, le côté un peu plus pépère du Tate Britain n’était pas non plus pour me déplaire ! Pour finir la journée, et braver un peu la pluie, j’ai ensuite longé la tamise depuis le Tate jusqu’à atteindre la cathédrale de Westminster, en admirant au passage les locaux du MI6.
Le vendredi, le beau temps était de nouveau largement au rendez-vous. J’ai décidé le matin de retourner chez Harrods pour acheter quelques babioles, avant d’entamer une bonne randonnée l’après-midi. A partir de la station de métro Hyde Park Corner, j’ai d’après Google Map marché pas loin de 10 km, entre Hyde Park, et Trafalgar Square en passant par Oxford Street.
Puisqu’on reprenait l’avion très tard le samedi, j’ai pu profiter d’une bonne dernière demi-journée de visite supplémentaire. Au menu, le Victoria and Albert Museum. Au départ, notre hôtel n’étant pas très loin du National History Museum, je me suis dit que c’était l’occasion d’aller admirer les squelettes de diplodocus et autres baleines bleues, mais la foule de 3 km à l’ouverture du musée à 10h m’a finalement fait changer mes plans (j’imagine qu’il y a souvent du monde le week-end, mais le fait que les anglais débutaient leurs vacances de Pâques n’a peut-être pas arrangé la situation, et clairement, la file d’attente était envahie de gamins, qui me semblent une bonne cible pour ce musée).
Au rayon des remarques vraiment en vrac, je note que ce voyage n’aurait pas été complet sans une bonne grève de métro totalement gratuite, et j’y ai eu droit le jeudi où la Piccadilly Line fut complètement bloquée (ce qui m’a contraint à emprunter trois lignes de métro différentes pour me rendre au British Museum). Et bien sûr, ce n’est pas une surprise, mais ça fait toujours rager, le métro est complètement hors de prix. De toute façon, à part les grand musées qui sont gratuits, tout me paraît hors de prix à Londres. J’ai globalement tout le temps mangé sur le pouce, en prenant mes aises dans la chaîne « Prêt à Manger ». Je ne suis pas du tout convaincu que leur nourriture soit plus saine que dans d’autres restaurants de même catégorie, mais j’y ai bien apprécié leurs choix et l’ambiance cosy (et le fait qu’il y ait une centaine de points de restauration dans le centre de Londres m’a facilité la tâche dès que j’avais un creux !). J’ai aussi noté la présence d’un nombre important de Toyota Prius piégée dans la circulation londonienne, au milieu des taxis et autres bus rouges à étages. Je ne sais pas si c’est un effet de la fameuse taxe à l’entrée de Londres mise en place il y a quelques années ou si c’est moi qui ai un biais d’observation, mais en tout cas, ça m’a frappé.
Au final, je ne regrette pas du tout ce voyage, même s’il fut sans doute trop court. Je me dis aussi que j’aurais pu mieux l’organiser. Je vais donc finir ce billet avec quelques interrogations métaphysiques. En effet, on pourra constater que j’ai fait beaucoup de musées à Londres, alors qu’à la base, je m’étais juré de ne pas vraiment y mettre les pieds (bien que j’apprécie les musées), préférant éviter la cohue touristique et m’imprégner autrement de l’ambiance de la ville. Mais finalement, je n’y ai pas coupé. J’ai certes plutôt eu tendance à les visiter au pas de course, ou à tout le moins à repérer au préalable les points qui seraient susceptibles de m’intéresser (i.e. la Pierre de Rosette au British Museum, les œuvres de Turner à la National Gallery et au Tate Britain) mais peut-être aurais-je dû faire davantage de concessions, en remplaçant un musée par un marché par exemple. Je dois dire que le British Museum en particulier n’a pas été très agréable à visiter, la faute à un trop grand nombre de touristes. Bref, si j’ai quelque peu la réponse à ma question « comment visiter un musée », la condition sine qua non étant de repérer ce qui m’intéresse en amont, je crois que je ne sais pas vraiment comment je peux organiser le voyage idéal avec un mix paysages, ruelles, ambiances, attrape-touristes et musées. Je ne me suis sans doute pas si mal débrouillé, mais je pense pouvoir faire mieux encore 🙂 . Je développerai peut-être cette question à l’occasion d’un prochain billet ou d’un prochain voyage.
Pour conclure pour de bon ce billet, je rajoute que j’ai évidemment testé mon nouvel objectif et fait pas mal de photos. Si j’ai le courage de les travailler rapidement, j’essaierai de les mettre rapidement sur le blog (ou d’installer enfin Piwigo !).