Comment faire enrager un Guillaume ?

C’est très simple !

Envoyez lui un message en lui indiquant que le centre de documentation de sa boite va fermer, et que par conséquent, l’ensemble des livres du centre, habitants d’étagères poussiéreuses, sont donnés à qui veut bien les récupérer !

Jusque là, tout va pour le mieux. Il devrait même être aux anges, puisque rien de tel qu’une annonce Open Books pour le faire saliver ! Des bouquins à gogo, qui plus est à propos d’informations techniques obscures sur la physique, l’espace ou l’informatique, il ne demande pas mieux ! D’ailleurs, quand on lui précise que l’opération Open Books démarrera un lundi à partir de 12h00 jusqu’à 14h00, et cela pendant deux semaines, il se dit que c’est bon, il ira tranquillement le premier jour faire ses emplettes !

Malheureusement, et c’est là que le bât blesse, le Guillaume n’avait pas prévu qu’il ne serait pas le seul à récupérer quelques bouquins aux frais de la princesse. Du coup, très sûr de lui, il se dit qu’il a même le temps d’aller manger l’esprit Zen en ce lundi de début de semaine, avant de gagner le centre de documentation vers 13h00, soit à peine une heure après le lancement des hostilités. Et là, c’est l’horreur ! En tout cas, pour le Guillaume, ça l’est ! Il n’est pas encore arrivé dans le centre de documentation que déjà il croise certaines personnes avec des kilos de livres, plus volumineux les uns que les autres, sous les bras. Le Guillaume accélère le pas alors que son pouls s’emballe et que la transpiration commence à perler sur son front. Et là, c’est encore l’horreur ! A peine arrivé aux portes du centre, c’est une véritable scène de dévastation qui s’offre à ses yeux. Obligé d’y cligner à deux fois pour se rendre bien compte de la situation (et s’assurer de n’être pas dans un rêve), le Guillaume entame comme il le peut au milieu des inconnus son tour des étagères, qu’il rêvait pleines et opulentes, prêtes à lui offrir leur semence, mais qui ne sont au final qu’alternances de vides et de mauvais bouquins aux pages dépareillées, aux couvertures arrachées. Et le Guillaume aura beau chercher ses cibles tant espérées, elles auront déjà disparues depuis fort longtemps ! L’Open Book s’est transformé en drame…

Bon, OK, je la joue légèrement mélodramatique pour le coup ! Car, mine de rien, à force de sueur et armé d’un peu de courage, j’ai ravalé ma déception et j’ai pu sauver quelques livres de la ruine. Pas forcément les quelques bouquins que j’avais déjà repérés (sur le site de la documentation en ligne), partis depuis belle lurette, mais des titres sympathiques tout de même !

Cela me servira de leçon. Il suffit de peu de livroliques affamés pour transformer une bibliothèque en un espace de désolation !

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