Lost of the dead

Lost est mort, vive Lost ! ou presque… Je me rends compte qu’il n’est pas facile d’effectuer un bilan sur cette série, du moins, il ne m’est pas facile de savoir sous quel angle l’attaquer. J’ai toutefois attendu quelques jours après le Series Finale, afin de n’effectuer aucune critique à « chaud  » et cela devrait m’aider. En parlant de Series Finale, je me dis d’ailleurs qu’il serait plus judicieux de débuter mon histoire par les côtés négatifs de la série, histoire de finir sur une bonne note.

Cotés négatifs ? Series finale ? Quid de cette fameuse conclusion que l’on promettait tonitruante me direz-vous ? Et bien, pour être franc, je trouvais que l’épisode n’était vraiment pas mal parti de manière globale, en tenant compte à la fois des événements se déroulant sur l’ile, ainsi que de ceux présentés dans les fameux flash-sideways. Mais j’ai vite déchanté. Et du coup, je finis de me mettre à la marge des fans de Lost. Après avoir clamé ma préférence pour les relations entre personnages, ce qui m’excluait des fans de tous ces Grands Mystères Mythologiques, je clame…ma préférence une nouvelle fois pour les relations entre les personnages. Quelle merveilleuse façon qu’ont donc eu les scénaristes de nous pondre ce monde qui n’en est pas un, dernière station avant le Paradis, un monde merveilleux rempli de retrouvailles émouvantes (une toutes les 10 minutes en moyenne) entre personnages décédés.

Les gens qui ont clamé leur préférence pour les fameuses interactions entre personnages ont été charmés dans leur grande majorité d’après les réactions que j’ai pu lire. Euh…mais je suis un OVNI ou quoi ? J’aimerais bien savoir où se trouve le défi scénaristique de regrouper tous les personnages (tous en mode je suis content, je t’ai retrouvé, on est tous gentils maintenant…et accessoirement morts). C’est d’une nullité sans commune mesure. Mais comment en vouloir aux scénaristes ? Tous les personnages sont tombés comme des mouches au cours des derniers épisodes ! Facile, il suffisait que les scénaristes évitent la boucherie. La facilité a prévalu… Une vraie bonne fin qui ne négligerait justement pas les relations entre personnages aurait dû se passer sur l’ile, avec des êtres…vivants, qui ont donc des problèmes d’êtres vivants ! Parce que si vous avez aimé cette fin, les scénaristes auraient très bien pu pondre ce pseudo-monde dans l’espace, Jack grimé en Chewbacca, Jacob en Yoda (merci Hurley) et… Hurley dans le rôle de Jabbah le Huth tiens ! J’aurais alors eu autant de facilités à m’identifier à un zombie qu’à un Jedi…

Et quitte à saupoudrer le tout de religiosité (ce qui nous ramène aux meilleurs moments de Lost, et ce fameux épisode où Charlie cherche à tout prix à faire baptiser Aaron !), autant assumer jusqu’au bout. Ça aurait été moins risible à mes yeux, une fois les portes du Paradis ouvertes, que l’on retrouve tous les acteurs de la série alignés sur la plage en train de nous dire : »A bientôt !! » suivi d’un petit « Wouf Wouf ! », signé Vincent ! Non seulement, j’aurais bien rigolé, mais en plus tout cela aurait eu un rapport avec l’île – et donc la série – car le plus grand défaut de cette fin nauséabonde, ce n’est pas tant ce côté religieux qu’une perte d’identité totale par rapport à tout ce qui a fait Lost. Mais ne désespérons pas, je sais comment reprendre les choses en main, car après les fin de Lost, de 24, et de Prison Break, il m’est venu l’idée d’un Spin-Off , « 24 Island Break », où l’histoire de Jack et de Vincent, enfermés dans un mystérieux temple par Hurley et Ben son infâme conseillé. Heureusement, le plan de l’île est tatoué sur le corps de Rose. Mais Jack et Vincent devront se dépêcher, ils n’ont que 24 heures pour s’enfuir…Tout un programme, pour sauver Lost. Accessoirement, « 24 Island Break », ça fait un peu titre de DVD coquin, enfin bref je m’égare.

Bon, après avoir lu ce petit pavé à la charge de Lost, on a dû mal à imaginer que j’adore cette série. Je vous promets que c’est le cas pourtant ! Il est bien connu que qui aime bien, châtie bien. Mon désarroi devant cette conclusion a donc été tout naturellement à la hauteur de mes attentes. Attentes qui sont nées suite à la vision de très bons épisodes qui ont démontré toute la force d’une série comme Lost. Pour moi, l’un des épisodes les plus marquants restera « The constant », fabuleux épisode de la saison 4, saison la plus courte (14 épisodes, grève des scénaristes, à croire que les amateurs qui les ont remplacés sont de bien meilleurs narrateurs ;-)), mais certainement pas la moins bonne. Cette saison 4 est pour moi la plus brute, la plus violente, mais aussi celle qui tergiverse le moins quant aux actions des personnages et des événements qu’ils subissent , comme si le fait qu’il n’y ait que 14 épisodes et un but à atteindre avait eu pour résultat de lâcher la bride des dits scénaristes, qui auront magnifiquement agencé flahforwards, événements dramatiques sur l’île, avant l’énorme final qui dévoilait à merveille une partie du mystère de l’île. Quant à l’épisode « The Constant », il était un petit chef d’œuvre de narration, mettant au centre de l’intrigue un des mes personnages préférés, Desmond, en proie à des allers-retours temporels (^^). N’allez pas croire pour autant que l’épisode s’attache particulièrement à résoudre ce problème. Au contraire, cet épisode est une magnifique opportunité pour résoudre une histoire romantique à souhait dans le bon sens du terme, dans l’une des scènes les plus marquantes de la série (je parle pour moi), le tout accompagné d’une superbe musique. Cet épisode combine donc un rythme haletant, un suspens quant au devenir d’un personnage ö combien central et attachant, (sans être une des stars de la série), le tout combiné aux mystères de l’ile et servi par une formidable bande son (composée par Michael Giacchino, qui aura su renouveler les thèmes au cours des six saisons) ! Que demander de plus ? Comment mieux résumer la qualité qu’a pu atteindre Lost dans ses meilleurs moments ? Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si The constant est considéré à juste titre comme le meilleur épisode de Lost. Je crois que je n’ai pas besoin d’en dire beaucoup plus. Pour faire taire les mauvaises langues, je dirai que malgré ce final raté, je suis loin de considérer que toutes ces heures à regarder Lost ont été des heures perdues ! Bien au contraire ! J’aurai accompagné mes personnages préférés quasiment jusqu’au bout de leurs aventures (l’île étant justement ce vecteur d’interaction, de convergence entre une pléthore de caractères), et c’est sans regrets que je les quitte, car il faut bien une fin (même ratée) sous peine de se lasser !

Ainsi, mention spéciale à Desmond (Henry Ian Cusick, génial à chacune de ses apparitions), Jin (Daniel Dae Kim , peut-être le personnage dont l’évolution au fil des saisons est la plus efficace, et que dire de sa dernière scène sur l’île, enfin sous l’eau…), Hurley, Sawyer, Faraday (Jeremy Davies, dont les scénaristes se sont trop vite débarrassés hélas) et – last but not least – « The man in black » alias « Smokey » (Titus Welliver, un acteur que l’on aura hélas trop peu vu, alors que l’on aurait davantage pu se concentrer sur son histoire, sa personnalité, sa relation à Jacob, au cours de quelques épisodes, plutôt que perdre notre temps avec des individus que l’on nous sort du chapeau à un épisode, soit disant capitaux pour le reste de l’histoire, et qui disparaissent deux épisodes plus tard. Enfin, on ne peut pas réécrire l’histoire…). Et désolé pour ceux que j’oublie !

Voilà, un beau chapitre de « Moi et mon rapport métaphysique aux séries » est clos. Et pour finir en beauté, quelques unes des meilleurs répliques de la série (de mémoire) :

– Sawyer : « There’s a new Sheriff in town » (bien tenté, pour justifier la présence de la Kalachnikov dans son dos)

– Hurley : « Dude, the guy’s worse than Yoda » (entièrement d’accord avec toi Hurley – rapport à Jacob)

– Sun : « Oh jiyodaes » (désolé, je ne parle pas coréen)

– Jin : « Others » (Prendre l’accent coréen)

– Ben : « What about me ?  » (bonne question Ben !)

– Locke : « I don’t understand » (rassures toi John, tu n’es pas le seul !)

– Jack : « ! » (air ahuri)

– Michael : « Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllltttt… » (sans commentaires)

– Walt : « My father is a hero, he killed Ana-Lucia » (Ok, celle-là je l’ai imaginé, mais vous conviendrez que Walt est un être bien mystérieux ^^)

– Moi : « A bientôt ! »

– Vincent : « Wouf, Wouf, Wouf ! » (Vincent, le cerveau de l’île !)

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